Par Ahmed GUERMALI

Guelmim- L’universitaire Aziza Akida, chercheuse dans le domaine de la culture et du patrimoine populaire et militante associative, consacre une grande partie de son temps à la défense des droits culturels, notamment la culture hassanie dans la région Guelmim-Oued Noun.

Mme Akida, originaire de la province d’Assa-Zag, qui a obtenu une licence en 2009 à l’université Ibn Zohr d’Agadir, s’est impliquée très tôt, alors qu’elle était encore étudiante à l’université, dans la défense des questions féminines et des droits culturels, notamment la culture hassanie, en militant pour son enseignement dans les écoles.

Eu égard à l’intérêt qu’elle porte pour le domaine culturel et le patrimoine populaire, et au vu des expériences qu’elle a accumulées dans ce domaine à travers ses recherches et articles et sa participation à de nombreux séminaires, rencontres et événements culturels, Aziza Akida, titulaire d’un doctorat en 2016 de l’université Abdelmalek Saâdi de Tétouan, a intégré la Commission régional des droits de l’Homme de Guelmim-Oued Noun, ce qui lui a permis de défendre les questions féminines et les droits culturels dans la région.

Mme Akida a affirmé, dans un entretien accordé à la MAP à l’occasion de la Journée internationale de la femme (8 mars), que l’intégration de la Commission régionale des droits de l’Homme est venue consacrer sa défense de la culture hassanie, comme l’un des affluents de la culture marocaine, de la culture du Sahara sous toutes ses formes, ainsi que les questions et droits des femmes.

S’agissant des acquis obtenus par les femmes marocaines, et celles du Sahara en particulier, dans divers domaines, Mme Akida, professeur à la faculté des langues, des arts et des sciences humaines de l’université Ibn Zohr d’Agadir et qui participe aux sessions du Conseil des droits de l’Homme, a souligné que la femme marocaine a réussi à investir divers secteurs et domaines et à occuper la place qui lui revient dans la société, en devenant ministre, parlementaire et présidente de région comme celle de Guelmim-Oued Noun présidée par Mme M’barka Bouaida.

Elle a souligné que ces acquis sont le résultat de la haute sollicitude accordée par SM le Roi Mohammed VI à la question de l’intégration de la femme dans la vie politique et dans le processus de développement économique et social, ajoutant que les femmes ont pu, grâce à la volonté royale, s’imposer avec force et de prouver leurs compétences dans divers domaines.

Concernant son expérience dans le domaine politique, Akida, membre du conseil communal de Zag (province d’Assa El-Zag), a évoqué la présence distinguée des femmes sahraouies dans la gestion des affaires locales dans les régions du sud du Royaume et leur participation vitale au processus de développement dans ces régions.

Outre son poste de membre du conseil communal de Zag, un engagement “importante qui demande patience et persévérance”, Mme Akida est une militante associative qui dirige la section de la ligue des écrivaines du Maroc à Zag.

A cet égard, elle a noté que son implication dans l’action associative découle de ses activités de chercheuse dans le domaine des droits culturels, en sa qualité de professeur d’université ou à travers ses multiples articles sur la culture hassanie, les questions féminines et la littérature féminine.

“C’est mon intérêt pour ces questions qui m’a poussée à rejoindre la ligue. C’est une expérience importante qui est venue couronner un cheminement à travers plusieurs articles sur la littérature féminine au Sahara et la littérature féminine, en particulier la poésie hassanie, ainsi que sur la contribution des femmes à la culture du Sahara”, a-t-elle dit.