Rome – La polémique déclenchée par un féminicide “atroce” d’une mère sicilienne ébranle les milieux politiques et des droits de l’Homme en Italie, qui appellent à renforcer la barrière réglementaire qui protège les femmes des épisodes de violence.

Face à la recrudescence des cas de violence contre les femmes, une série de rencontres et de campagnes de sensibilisation ont été lancées, à l’initiative des autorités locales et des ONG, dans les différentes régions du pays.

Agée de 39 ans, la sicilienne Marisa Leo est le 79ème cas depuis le début de l’année mais pas le dernier, sur 227 assassinats perpétrés majoritairement dans le milieu proche.

“La violence contre les femmes en Italie a continué, ces derniers mois, à se manifester avec de nombreux cas d’assassinats”, a signalé le président de la République, rejetant cette “barbarie sociale intolérable, qui exige une action concrète et constante”.

Le parlement italien a, d’ailleurs, approuvé, il y a quelques semaines, un projet de loi visant à compléter le “Code Rouge” pour élargir son champ d’action. Un autre texte qui prévoit un ensemble de mesures destinées à rendre plus efficaces les outils de prévention est en cours d’examen au Montecitorio.

La mobilisation de la péninsule fait, en outre, suite à un rapport “alarmant” publié, récemment, par le Comité des ministres du Conseil de l’Europe sur la violence à l’égard des femmes en Italie.

L’organisme international qui compte 46 États membres s’est dit “préoccupé” de la situation, demandant à Rome de fournir une évaluation complète et des statistiques sur les procédures et les ordonnances de protection pour violences domestiques et sexuelles.

Depuis le début de l’année 2023, l’Italie a enregistré 84 féminicides, le dernier en date ayant eu lieu le 22 septembre, lorsqu’une femme de 56 ans a été tuée par son compagnon dans la province de Padoue (nord de l’Italie).