Nations Unies (New York)- Les Nations Unies ont plaidé en faveur d’un engagement renouvelé des Etats membres en faveur de l’égalité des genres et de la participation des femmes à la consolidation de la paix dans le monde.

“Nous avons besoin d’un changement radical de direction”, a lancé la Directrice exécutive d’ONU Femmes, Sima Bahous, lors d’un débat ouvert au Conseil de sécurité sur les femmes, la paix et la sécurité, en faisant état d’un recul de la condition féminine dans plusieurs parties du monde.

Les deux décennies écoulées depuis l’adoption de la résolution 1325 sur les femmes, la paix et la sécurité, qui réaffirme le rôle important des femmes dans la prévention et le règlement des conflits, ont donné lieu à des premières historiques en matière d’égalité des sexes, mais elles n’ont pas modifié de manière significative la représentation des genres dans les négociations de paix, a déploré la responsable onusienne.

Elle a indiqué que le fait d’ignorer les engagements en faveur des femmes, de la paix et de la sécurité aurait des conséquences “durables et intergénérationnelles” pour les femmes, et des effets immédiats et drastiques sur la paix mondiale.

Mme Bahous a, par ailleurs, appelé à financer davantage “le meilleur outil dont nous disposons”, le Fonds pour les femmes, la paix et l’action humanitaire, qui a déjà financé plus de 900 organisations depuis sa création en 2015, dont un tiers au cours de la seule année dernière.

La cheffe d’ONU-Femmes a aussi rappelé l’urgence d’un soutien plus déterminé à la société civile, aux mouvements sociaux et en particulier aux jeunes femmes dans ces pays.

Pour sa part, la présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Mirjana Spoljaric, a indiqué qu’au vu de “plus de 100 conflits armés” qui font rage dans le monde, “les données sont claires : plus le respect de l’égalité des sexes décline, plus la violence augmente”.

Rappelant que le droit humanitaire international, par essence, protège également homme et femme, Mme Spoljaric a appelé à des changements “solides, dotés de ressources et mis en œuvre” dans les législations et politiques nationales, y compris l’engagement des pays à favoriser l’action des femmes avant, pendant et après le début d’un conflit armé.

La tenue de la réunion du Conseil de sécurité coïncide avec la célébration de la Journée internationale de la femme qui met l’accent cette année sur le thème: “Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes”, ainsi qu’avec la 67è session de la Commission de la condition de la femme (6-17 mars).