Johannesburg- Des milliers de Sud-africaines ont organisé, mercredi à l’occasion de la Journée nationale de la femme, des marches de protestation contre les injustices et les violences qu’elles continuent de subir dans la nation arc-en-ciel.

Les ONG et les partis politiques, qui ont pris part à ces marches organisées dans les différentes métropoles sud-africaines, ont souligné que les féminicides, les violences et les inégalités entre les sexes sont des défis de longue date que le gouvernement peine à résoudre.

La violence sexiste continue d’afficher des niveaux records en Afrique du Sud, plus de 50 ans après la première marche organisée par des milliers de femmes vers le siège du gouvernement à Pretoria pour rejeter les lois discriminatoires de l’Apartheid contre les femmes noires, a-t-on déploré.

S’exprimant lors de la commémoration de la Journée, le Président Cyril Ramaphosa a déclaré que le gouvernement est appelé à déployer davantage d’efforts pour parvenir à une société qui jouit d’une “véritable égalité entre les sexes”.

“Il doit y avoir des politiques et des lois qui ciblent et font progresser la vie des femmes”, a-t-il ajouté, signalant que les femmes portent toujours la plus grande part du fardeau du VIH et sont plus vulnérables aux maladies sexuellement transmissibles.

Il a relevé également que les femmes et les filles dans de nombreuses régions du pays ont encore du mal à accéder aux services de santé reproductive.

Par ailleurs, le chef de l’État a souligné que l’économie sud-africaine reste dominée par les hommes, alors que le chômage affecte davantage les femmes.

“En raison de tous ces facteurs, les femmes sont plus vulnérables à la pauvreté, à l’insécurité alimentaire et à la faim”, a-t-il dit, notant que le visage de la pauvreté dans le pays reste “celui des femmes noires”.