Amman – Le taux de mariage des jeunes filles de moins de 18 ans en Jordanie, toutes nationalités confondues, a enregistré une baisse significative au cours des cinq dernières années, selon le Conseil supérieur de la population.

Dans un rapport, le Conseil précise que ce taux a diminué de 5 points entre 2017 et 2022 pour les mineures jordaniennes, passant d’environ 17 à 12 % des mariages enregistrés, contre 38 % parmi les réfugiés syriens au cours de la même période, faisant savoir que quelque 100.000 mariages de mineures ont été enregistrés au cours des dix dernières années.

Le Conseil souligne l’impact de l’asile des Syriens sur la fréquence des mariages précoces, notamment dans le gouvernorat d’Al-Mafraq, limitrophe de la Syrie (nord-est), où est concentrée la majorité des réfugiés syriens et où est recensé le taux le plus élevé de mariage des filles des moins de 18 ans.

La baisse remarquée des mariages des mineures est le fruit des efforts déployés dans le cade d’un plan d’action national dédié, y compris des campagnes de sensibilisation destinées aux futurs mariés et aux parents et tuteurs des mineurs, relève le rapport.

Evoquant l’impact des mariages précoces sur la société, lerappirt souligne que les filles mariées avant l’âge de 18 ans, se trouvent privées d’éducation et de formation et sont plus vulnérables à la violence conjugale, outre les risques majeurs de grossesse et d’accouchement aussi bien pour leur santé que pour celle des bébés.