Casablanca – La pugiliste marocaine Khadija El Mardi (+81 kg), a été sacrée championne du monde des poids lourds, dimanche, à New Delhi, s’illustrant comme ambassadrice par excellence de la boxe féminine nationale.
En battant la Kazakhe Kungeibayeva Lazzat, championne du monde en 2016, El Mardi devient la première femme africaine et arabe à signer une telle performance.
Ce sacre, qui intervient une année après la médaille d’argent remportée par El Mardi aux Championnats du Monde en Turquie, permet au Maroc d’occuper la 5e place aux Mondiaux de New Delhi, après le bronze de sa compatriote Yasmine Moutaqui (-48 kg).
Cette performance hors norme consacre l’essor du sport marocain dans plusieurs disciplines qui s’illustrent dans les compétitions régionales et internationales.
Le parcours international d’El Mardi a commencé en octobre 2019 en Russie, quand elle a offert à la boxe féminine marocaine une première médaille en championnat du monde, après avoir vu sa quête de l’or stoppée au stade des demi-finale (-75 kg).
Pourtant, la championne marocaine est parvenue à obtenir cette médaille de bronze, alors qu’elle reprenait la compétition après une absence des rings depuis 2017 due à une césarienne.
Par ailleurs, Khadija El Mardi a pu rejoindre l’équipe nationale de boxe pour disputer les Jeux africains à Rabat en 2019, obtenant une médaille d’or.
En Inde, la native de Zagoura avait un défi à relever, celui d’arriver au sommet mondial et de représenter dignement le sport national. Un défi relevé haut la main avec un sacre inédit pour la boxe arabe et africaine.
Ainsi, après un parcours fait de succès, mais également de déceptions, notamment une absence douloureuse des Jeux Olympiques de Tokyo en 2020, El Mardi revient avec force et semble bien décidée à se racheter aux JO de Paris en 2024.