Brasilia- Les partis du centre qui ont nommé la sénatrice Simone Tebet comme candidate à la présidence du Brésil, ont annoncé mardi que sa colistière à la vice-présidence sera une autre femme, la sénatrice Mara Gabrilli.

Avec la présentation d’une liste présidentielle féminine, les partis dits de la “troisième voie” – alternative à la polarisation actuelle entre Jair Bolsonaro (droite) et Luiz Inácio Lula da Silva (gauche) – les partis du centre veulent aussi engranger le soutien des femmes et des secteurs qui défendent leurs droits.

Aussi bien Lula, favori pour remporter les élections avec environ 47% d’intention de vote, que Bolsonaro (29%), ont choisi des hommes comme colistiers.

L’ancien président a choisi le centriste Geraldo Alckmin comme candidat à la vice-présidence et l’actuel chef de l’Etat le général de réserve et ancien ministre de la Défense Walter Braga Netto.

La candidature de Gabrilli comme colistier de Tebet a été annoncée lors d’une réunion des dirigeants des trois partis qui se présentent comme la “troisième voie”: le Mouvement démocratique brésilien (MDB), le Parti social-démocrate brésilien (PSDB), dirigé par l’ancien président Fernando Henrique Cardoso (1995-2002), et le Parti citoyen.

Dans la nomination de la psychologue et publiciste de 53 ans comme candidate à la vice-présidence, le fait d’être l’une des sénatrices les plus populaires de Sao Paulo, le plus grand collège électoral du pays, a également pesé.

Gabrilli, devenue tétraplégique à 26 ans après avoir été victime d’un accident, a été élue sénatrice de Sao Paulo en 2018, après avoir été députée fédérale pendant deux mandats consécutifs au cours desquels elle s’est fait connaitre par la défense des droits des personnes à besoins spécifiques.

En 2018, Gabrilli est devenu le premier Brésilien à être élu membre du Comité des droits des personnes handicapées des Nations Unies.

Le Parti socialiste unifié ouvrier (PSTU) de gauche a également désigné des femmes à la présidence et à la vice-présidence, respectivement la syndicaliste Vera Lucia et la leader indigène Kuna Ypora.