Marrakech- Les participants à une journée d’étude organisée vendredi à Marrakech, ont plaidé en faveur de l’unification des efforts des différents intervenants concernés et de la mobilisation des ressources nécessaires pour l’amélioration de la prise en charge de femmes victimes de violence.
“Le fléau de la violence faite aux femmes a été exacerbé par l’émergence, ces dernières années, de la violence numérique apparue suite au foisonnement du digital”, ont ajouté les intervenants à cette rencontre organisée par la Commission Régionale des Droits de l’Homme (CRDH) Marrakech- Safi en partenariat avec le Barreau de Marrakech, autour du thème “la lutte contre l’impunité, les moyens de réalisation de l’équité, et le cadre juridique relatif à la lutte contre la violence à l’égard des femmes”.
Dans ce cadre, le président de la CRDH de Marrakech-Safi, Mustapha Laarissa, a indiqué que cette rencontre vise à évaluer les réalisations et à mettre en exergue les acquis mais aussi, à tenter d’identifier les dysfonctionnements dans ce domaine afin de consacrer l’Etat de droit, l’égalité Homme-Femme et mieux faire face à la violence basée sur le genre.
Il s’agit aussi d’interagir avec la Campagne mondiale de lutte contre la violence à l’égard des femmes, a-t-il ajouté, relevant que la CRDH, qui accorde une grande importance à la lutte contre la violence à l’égard des femmes, insiste sur le suivi de ce phénomène et de son ampleur, la sensibilisation et la prise en charge judiciaire, sociale et psychologique des victimes.
De son côté, le bâtonnier de l’Ordre des Avocats de Marrakech, Me Mohamed Hamidi, a souligné que la violence à l’égard des femmes constitue un véritable fléau social, en dépit de l’ensemble des efforts consentis par les pouvoirs publics, mettant l’accent sur les mesures de protection fournies aux femmes victimes de violence et les moyens susceptibles de réaliser l’équité pour lutter contre la violence basée sur le genre et l’impunité.
Cette rencontre a été marquée par la présentation et la signature du livre “La Loi de lutte contre la violence à l’égard des femmes” de son auteure Farida Bennani, qui a mis l’accent, à cette occasion, sur les contraintes se dressant devant l’élimination de la violence faite aux femmes au sein de la société, étant donné que ce fléau a des dimensions multiples.
Cependant, cette chercheuse universitaire a affirmé que la loi et la justice ont un rôle fondamental à jouer pour opérer le changement de cette réalité.
Cette rencontre se proposait de contribuer à enrichir le débat sur les moyens à mettre en oeuvre pour réaliser l’équité dans le domaine de la lutte contre la violence basée sur le genre social ainsi que contre l’impunité, tout en passant en revue les systèmes juridiques et institutionnels relatifs aux questions de lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles.
Cette journée d’étude, qui s’inscrivait dans le cadre de la campagne onusienne de lutte contre la violence à l’égard des filles et des femmes, visait aussi à émettre des recommandations qui porteront une valeur ajoutée de nature à enrichir le débat public et à contribuer à promouvoir la qualité du cadre juridique et pratique relatif à la lutte contre la violence basée sur le genre.