Rabat- L’Instance chargée de la révision du Code de la famille a recueilli, mercredi à Rabat, lors de deux séances d’audition distinctes, les visions des représentants des universités et des professeurs de Charia et Droit à la faculté de la Charia à Agadir.

Ces réunions s’inscrivent dans le cadre des consultations et auditions menées par l’Instance avec les différents acteurs concernés, conformément à la haute teneur de la Lettre Royale adressée au Chef du gouvernement pour la révision du Code de la famille.

Dans une déclaration à la presse, le doyen de la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales relevant de l’Université Cadi Ayyad de Marrakech, Abdelkrim Outaleb, a indiqué que les représentants des établissements universitaires ont présenté des propositions au sujet de l’amendement du Code de la famille, ainsi que des visions qu’ils jugent appropriées en vue de permettre audit Code d’être en phase avec les différentes évolutions que connaît la société marocaine sur les plans social et juridique.

Les établissements de l’enseignement supérieur présenteront un mémorandum unifié incluant l’ensemble des visions de l’université marocaine, afin d’amender le Code de la famille, a-t-il fait savoir, expliquant que ce mémorandum aborde des sujets de débat au sein de la société marocaine, tels que le mariage des mineures, la polygamie et la preuve de la filiation.

Dans une déclaration similaire, le professeur-chercheur en droit privé à la faculté de la Charia à Agadir, Moulay Abderrahman Qasmi, a souligné que les visions du corps professoral de cet établissement touchent à tous les aspects du Code de la famille.

Parmi ces propositions, figurent la simplification de la procédure de mariage et le durcissement des procédures de divorce afin de rétablir l’équilibre au sein de la famille marocaine, a-t-il soutenu.

Dans la Lettre Royale adressée au Chef du gouvernement, SM le Roi Mohammed VI a affirmé qu’il est nécessaire de réexaminer le Code de la famille, qui a eu l’immense avantage d’impulser une dynamique de changement vertueuse et d’instaurer une conception nouvelle de l’égalité et de l’équilibre familial, ouvrant ainsi la voie à une avancée sociale considérable, afin de corriger les dysfonctionnements et les lacunes que l’expérience de sa mise en œuvre judiciaire a révélés.

Le Souverain a souligné que les dispositions du Code de la famille “doivent également être mises en adéquation avec l’évolution de la société marocaine et les besoins du développement durable”, notant que “la nouvelle version s’harmonisera ainsi avec la progression de notre législation nationale”.