Rabat – L’Instance chargée de la révision du Code de la famille a recueilli, mercredi à Rabat, lors de séances d’audition distinctes, les propositions du Corps national des adouls, la Rabita marocaine de la citoyenneté et des Droits de l’Homme, et de l’association Sayidati au sujet de cette réforme.

Ces réunions s’inscrivent dans le cadre des consultations et auditions menées par l’Instance avec les différents acteurs concernés, conformément à la Haute teneur de la Lettre Royale adressée au Chef du gouvernement pour la révision du Code de la famille.

Le Corps national des adouls a présenté un ensemble de propositions traitant des problématiques rencontrées par les adouls dans la pratique notariale, a déclaré à la presse son président, Soleiman Adkhoul, à l’issue de cette réunion, soulignant que l’objectif de la réforme consiste à simplifier certaines procédures jugées complexes.

La Rabita marocaine de la citoyenneté et des droits de l’Homme a présenté dix recommandations et propositions, a indiqué, de son côté, son président, Driss Sedraoui, assurant que ce chantier d’envergure revêt une grande importance dans le processus législatif marocain.

Il a précisé que le mémorandum de la Rabita comprend 20 propositions qui s’inscrivent dans la lignée de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et de la Convention relative aux droits de l’enfant.

Par ailleurs, les propositions soumises par l’association Sayidati veillent à garantir aux femmes la pleine jouissance de leurs droits à différents niveaux, a, souligné, pour sa part, son président, Walid Bensalima, ajoutant que ces propositions visent également à enrichir le débat dans le domaine des droits de l’homme au Maroc, a-t-il noté.

Dans la Lettre Royale adressée au Chef du gouvernement, SM le Roi Mohammed VI a affirmé qu’il est nécessaire de réexaminer le Code de la famille, qui a eu l’immense avantage d’impulser une dynamique de changement vertueuse et d’instaurer une conception nouvelle de l’égalité et de l’équilibre familial, ouvrant ainsi la voie à une avancée sociale considérable, afin de corriger les dysfonctionnements et les lacunes que l’expérience de sa mise en œuvre judiciaire a révélés.

Le Souverain a souligné que les dispositions du Code de la famille “doivent également être mises en adéquation avec l’évolution de la société marocaine et les besoins du développement durable”, notant que “la nouvelle version s’harmonisera ainsi avec la progression de notre législation nationale”.