Les efforts déployés par le Maroc en matière d’autonomisation économique des femmes ont été soulignés, mardi, par le ministre de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, porte-parole du gouvernement, Said Amzazi, à l’occasion de la 37e session de la Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF).
La crise sanitaire liée au Covid-19, qui a frappé le monde en 2020, a eu de “lourdes répercussions à tous les niveaux”, mais ses conséquences se sont avérées particulièrement “dramatiques” pour les femmes et les filles, a relevé le ministre dans une allocution en visioconférence.
Dans ce sillage, M. Amzazi, qui a salué la création du “Fonds de solidarité de la Francophonie pour les Femmes” et félicité la Secrétaire Générale Louise Mushikiwabo, pour toutes les actions menées en faveur de l’égalité hommes/femmes, a rappelé que le Maroc a donné le coup d’envoi, en février 2020, du “Programme national intégré pour l’autonomisation économique des femmes à l’horizon 2030”.
La mise en œuvre de ce programme s’appuie sur la réforme législative et institutionnelle, les incitations et les politiques sensibles au genre, la numérisation et le changement des stéréotypes, a-t-il expliqué, mettant en avant, en ce sens, le message de SM le Roi Mohammed VI à la 2ème édition du Sommet annuel de l’initiative “Women in Africa”, première plate-forme internationale d’appui au développement économique et d’accompagnement des femmes africaines leaders et à haut potentiel, qui s’est tenue en 2018 à Marrakech.
Dans ce message, le Souverain a souligné la nécessité de “faciliter l’accès des femmes, notamment les plus démunies, à des mécanismes innovants de financement, de favoriser l’appropriation et la diffusion de technologies sûres et durables, de mettre en place des espaces de concertation et de prise de décision aux niveaux local et national, suivant une approche participative”, a relevé le ministre.
Sur un autre sujet, il a indiqué que le gouvernement marocain, conscient que l’éducation contribue à la mise en œuvre des 17 objectifs de développement durable et au fondement de sociétés justes et inclusives, n’a de cesse de déployer des efforts considérables afin d’améliorer la gouvernance et la qualité de son système éducatif.
“A ce titre, le Maroc félicite l’OIF pour son rapport d’enquête sur les politiques publiques en faveur de la jeunesse au sein de l’espace francophone et l’a consulté, avec beaucoup d’intérêt”, a-t-il dit.
En adoptant une nouvelle politique intégrée dédiée aux jeunes en 2019, le Maroc a fait de ces derniers le centre de son nouveau modèle de développement économique, a relevé le ministre.
Enfin, a poursuivi M. Amzazi, le Royaume, demeurant fidèle à son attachement aux valeurs de multilatéralisme, de solidarité et de dialogue, a adopté la résolution sur le “vivre-ensemble en temps de pandémie”, réitérant la mobilisation du Maroc pour la promotion du multilinguisme en tant que valeur centrale qui favorise le multiculturalisme, l’inclusion et la paix.
En raison de la pandémie du nouveau coronavirus, la réunion ministérielle, deuxième instance la plus importante de la Francophonie après le Sommet des chefs d’État et de gouvernement, se tient le 24 et 25 novembre en visioconférence.
Les ministres examineront notamment les défis de la crise de la Covid-19 pour la Francophonie, au travers d’une résolution sur le “Vivre-ensemble pendant la pandémie et dans le monde post-Covid”.
Ils devront également adopter une « nouvelle Stratégie économique de la Francophonie » et préparer le Sommet du cinquantenaire de la Francophonie qui se tiendra à Djerba en Tunisie, en novembre 2021.