Luanda- Le gouvernement angolais s’est engagé à renforcer la lutte contre les violations des droits fondamentaux des femmes et des enfants, dans un contexte marqué par une “augmentation criante” des transgressions, a indiqué la secrétaire d’État aux Droits de l’Homme et à la citoyenneté, Ana Celeste Januário.

“La forte augmentation des cas de violation des droits des enfants et des femmes nous oblige à travailler ensemble avec les familles et les différents intervenants afin d’éviter une aggravation des violations des droits fondamentaux de cette catégorie”, a déclaré Mme Januário à la presse en marge de la Conférence des Commissions locales des droits humains.

Elle a ajouté que les autorités angolaises se penchent sur le renforcement de la relation entre les institutions et les citoyens, afin que les victimes puissent facilement porter plainte et soient rapidement prises en charge par les services compétents.

Concernant les droits civils et politiques en Angola, la responsable a pointé du doigt “des difficultés d’interprétation des lois par certains procureurs, ce qui a provoqué dans certains cas des manifestations violentes dans le pays”.

Par ailleurs, Mme Januário a abordé la question de la traite des êtres humains, faisant savoir que dans le cadre du projet de partenariat avec les Nations Unies et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), le gouvernement angolais travaille avec les pays frontaliers pour la définition d’une politique commune de lutte contre le phénomène.

“Les actions de l’Angola dans ce domaine comprennent notamment le renforcement du système de protection, de responsabilisation et de signalement des cas de traite des êtres humains”, a-t-elle signalé.

Depuis 2015, l’Angola a enregistré 142 cas de trafics d’êtres humains, dont les femmes et les enfants sont les principales victimes.