Bruxelles- La Vice-Première ministre belge et ministre des Affaires étrangères, des Affaires européennes et du Commerce extérieur, Sophie Wilmès, a présenté, jeudi, sa démission auprès du Roi Philippe des Belges, qui l’a acceptée, a annoncé son cabinet.

Sophie Wilmès, qui s’était mise en congé de ses fonctions ministérielles, le 21 avril dernier, a fait le choix de rester aux côtés de son mari, qui lutte contre un cancer du cerveau.

“La maladie de mon mari sera un combat difficile que je veux mener à ses côtés et aux côtés de nos enfants. Mes fonctions actuelles au sein du gouvernement ne me le permettraient pas”, a-t-elle commenté.

Le Premier ministre, Alexander De Croo, a immédiatement tenu à “remercier chaleureusement Sophie Wilmès pour son engagement auprès des Belges et le dévouement à notre pays qu’elle a démontré ces dernières années”.

‘’Le choix que pose aujourd’hui Sophie Wilmès est un choix courageux. C’est un choix à la hauteur de la personne qu’elle est, sincère. C’est un choix qui nous fait tous réfléchir au sens de la vie et qui nous rappelle ses priorités”, a-t-il réagi.

Le portefeuille des Affaires étrangères reste dévolu à son parti, le Mouvement Réformateur (MR). Les libéraux francophones devront désigner rapidement, soit avant la rentrée, le successeur de Sophie Wilmès, a précisé le cabinet de la ministre.

Depuis avril, le Premier ministre assurait l’intérim aux Affaires étrangères.

L’ancienne Première ministre ne quitte pas pour autant la politique et reprendra à la rentrée son siège de députée fédérale, actuellement occupé par sa suppléante.

Sophie Wilmès est entrée au parlement fédéral en 2014 comme suppléante de Didier Reynders, alors ministre des Affaires étrangères. Un an plus tard, elle accèdera au gouvernement fédéral en tant que ministre du Budget. Après la chute du gouvernement Michel I fin 2018, elle se voit assurer les compétences de la Fonction publique et de la Politique scientifique dans le gouvernement Michel II.

Fin octobre 2019, elle est propulsée première Première ministre de Belgique, succédant à Charles Michel, nommé président du Conseil européen. La pandémie de Covid-19 de 2020 transforme ce qui devait être un intérim en un travail de gestion d’une crise sanitaire. Elle devient alors la figure du gouvernement et l’une des personnalités politiques les plus populaires du pays. En octobre 2020, elle quitte ce poste pour celui des Affaires étrangères.