Rabat – La Fondation Al Mada- Villa des arts de Rabat a abrité, jeudi, une séance de présentation et de signature du livre “La construction sociale des faits de parenté, de famille et de communauté”, de son auteur Mohamed Talha.

L’ouvrage de 379 pages, paru aux éditions “Edilivre”, est une étude qui adopte une approche inédite à savoir celle d’une perspective ethno-méthodologique dans l’analyse des faits de parenté et de famille dans la société marocaine, lesquelles occupent une place de premier ordre dans les pratiques de discours des membres.

Cette place de choix est aisément apparente lors des interactions journalières engagées dans les espaces domestiques et à l’occasion des rencontres sociales et publiques. “Leur étant trop familiers, les membres perçoivent les faits de parenté et de famille comme des faits naturels de la vie”, écrit l’auteur dans l’introduction du livre.

“L’ouvrage est tiré de ma thèse doctorale, soutenue en 2014 et qui porte le même titre”, a indiqué M. Talha dans une déclaration à M24, la chaîne d’information en continu de la MAP, précisant que le livre est une version plus élaborée de la thèse initiale.

Sur le choix de son approche sociologique dans l’analyse des faits sociaux, l’écrivain, né en 1969 à Taounate, a expliqué que la rareté des ouvrages adoptant une approche ethno-méthodologique a été une incitation à l’écriture. “Au Maroc comme au monde arabe, les études ethno-méthodologiques portées par des auteurs ou sociologues arabes sont très rares, à l’exception de Lena Jayyusi, une ethnométhodologue palestinienne d’expression anglaise, adepte de cette approche.

S’agissant de “La construction sociale des faits de parenté, de famille et de communauté”, considérés comme des faits sociaux, le sociologue fait savoir que l’anthropologie conventionnelle et le mode de raisonnement ordinaire et commun perçoivent ces faits comme positifs.

“L’étude décortique ces faits sociaux à travers une nouvelle perspective ethno-méthodologique et considère que le mode de raisonnement professionnel ou commun constitue socialement ces faits, c’est-à-dire que les membres de la société eux-mêmes sont les artisans de leurs propres faits sociaux”, a-t-il souligné.