Rome – Les délits de violence de genre en Italie ont baissé de 12,2% pendant les neufs premiers mois de l’année par rapport à la même période en 2022, selon des données de la direction centrale de la police criminelle.

Les différents délits à l’encontre des femmes ont globalement diminué pendant les neufs premiers mois de l’année alors que l’activité de prévention du phénomène de violence de genre s’améliore, font savoir les autorités dans un rapport sur “Les préjugés et les violences à l’égard des femmes”, présenté lundi à Rome.

Les actes de persécution ont baissé de 13% alors que les mauvais traitements ont reculé de 12%, indique les rédacteurs du rapport, notant que 12.491 actes de “stalking” ont été commis de janvier à septembre contre 14.326 pour la même période de l’année dernière.

Au cours des neuf premiers mois de 2023, il y a eu 16.599 cas de maltraitance contre 18.843 l’année dernière, poursuit-on.

S’agissant des féminicides, le nombre a diminué de 6%, relève le rapport, détaillant que 109 femmes ont péri du début de l’année au 4 décembre contre 116 pendant la même période de l’année précédente.

Par ailleurs, l’activité de prévention du phénomène de violence de genre s’améliore, fait-on observer, soulignant que le commissaire de police a émis au cours des neufs premiers mois de cette année, 3.233 avertissements, soit une hausse de 25,9%.

Dans le détail, les avertissements du commissaire de police en vertu de l’article 8, baptisés avertissements pour harcèlement criminel, sont passés de 1.136 à 1.325 (+17%), tandis que ceux en vertu de l’article 3, appelés avertissements pour violences conjugales, ont augmenté de 1.431. à 1.908 (+33% ).

Le gouvernement a entrepris ces derniers mois de nombreuses initiatives et approuvé des mesures réglementaires, financières et promotionnelles pour remédier au phénomène.

Le parlement a, dans ce sens, approuvé en novembre une loi visant à lutter contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique, qui, dans le prolongement des précédentes interventions législatives en la matière, notamment la loi du 19 juillet 2019, dite Code Rouge, a renforcé les mesures et les outils de protection des femmes victimes de violences, pour permettre une évaluation préventive, efficace et rapide du risque de létalité et de récidive afin d’interrompre le cycle de la violence.

Les fonds destinés au financement du plan anti-violences ont, également, presque doublé, passant structurellement de 35 à 55 millions.

Les campagnes de sensibilisation ont été, en outre, multipliées dans les établissements éducatifs, les médias et les réseaux sociaux pour une large diffusion du numéro d’urgence 1522.