Casablanca- Le comité régional chargé des femmes victimes de violence a tenu, mardi à la Cour d’appel de Casablanca, sa réunion périodique sur la mise en oeuvre des dispositions de “La déclaration de Marrakech pour la lutte contre les violences faites aux femmes”.

A cette occasion, le Procureur général du Roi près la Cour d’Appel de Casablanca, Saleh Tizari a souligné que la question de la lutte contre les violences faites aux femmes est la responsabilité de tous, appelant à déployer davantage d’efforts pour oeuvrer à éradiquer ce fléau à la racine en vue de contribuer à assurer la sécurité de la famille et de la société.

Evoquant les principaux axes de la Déclaration de Marrakech de 2020 et les objectifs escomptés de leur mise en oeuvre, il a exhorté l’ensemble des composantes du comité à recenser les lacunes constatés lors de l’exercice de leurs missions et à oeuvrer de concert pour y faire face à travers une batterie de solutions pratiques en mesure de garantir une vie digne et la sécurité aux femmes et leurs enfants.

A cet égard, M. Tizari a passé en revue les dispositifs et mesures tangibles pris par le parquet général de Casablanca en perspective de leur renforcement dans le futur via d’autres initiatives, citant, à cet égard, la mise en place d’un espace d’accueil des femmes victimes de violence et la mobilisation des moyens humains et logistiques pour recevoir ces cas dans de bonnes conditions et suivre leur situation en coordination avec les partenaires concernés en vue de trouver des solutions efficaces et efficientes.

En sa qualité de président du comité régional chargé des femmes victimes de violence, il a appelé les parties prenantes du comité à présenter au parquet général dans les plus brefs le bilan de réalisation des engagements pris lors des réunions précédentes et de bonnes pratiques adoptées pour éradiquer ce fléau.

Cette rencontre a offert l’opportunité aux partenaires de suivre et d’évaluer le bilan du plan d’action régional au titre de l’année 2022 sur la lutte contre le décrochage scolaire et le mariage des mineures, tout en oeuvrant à mettre en place les grandes lignes du plan d’action de l’année prochaine.

Cette réunion a été marquée aussi par les interventions de l’ensemble des secteurs concernés (santé, éducation, société civile, entre autres), outre des témoignages de nombre de victimes de violence.

Le débat de cette réunion a porté également sur l’aménagement des centre d’hébergement des femmes victimes de violence et des enfants en situation difficile, la lutte contre le fléau des enfants des rues, la généralisation de la scolarité, l’assistance sociale et la prise en charge à titre gracieux des femmes victimes de violence, ainsi que la délivrance des certificats médiaux attestant les dégâts subis à cause des violences.

A cette occasion, un appel a été lancé aux conseils des oulémas, associations concernées, associations des parents d’élèves et à l’ensemble des intervenants à jouer le rôle qui leur échoit dans la sensibilisation contre ce fléau.

Dans ce sens, le directeur de l’Académie régionale de l’éducation et de la formation (AREF) Casablanca-Settat, Abdelmoumen Talib a mis en avant le bilan positif réalisé par l’Académie dans la mise en oeuvre du contenu de la Déclaration de Marrakech, notant que les indicateurs relatifs aux violences contre les filles ont enregistré une nette baisse avec une amélioration des indicateurs de scolarité des filles par rapport aux garçons.

Ces résultats positifs s’expliquent par l’approche participative adoptée par l’académie régionale en partenariat avec le parquet général et le reste des partenaires (associations de la société civile et conseils élus), ainsi que l’implication des associations de parents d’élèves et des mères d’élèves et des clubs pédagogiques, a-t-il ajouté, notant que les sessions de formation et les activités de sensibilisation visant les familles et les élèves ont contribué à lutter contre la violence basée sur le genre dans les établissements scolaires.