Paris- Les artistes-peintres marocains Ilham Laraki Omari et Abdelkader Meskar exposent leurs œuvres à la 119ème édition du prestigieux Salon d’Automne de Paris, rendez-vous annuel incontournable d’art contemporain en France, qui a ouvert ses portes jeudi soir dans la Grande Halle de la Villette.
Soutenu par le ministère de la Culture et doté d’une renommée internationale avec plus de 40 nationalités représentées, le Salon rompt cette année avec ses habitudes et se tient sous les verrières de La Grande Halle de La Villette, jusqu’au 23 octobre.
Le Salon, qui s’inscrit, selon ses organisateurs, dans l’élan dynamique d’un nouvel automne culturel dans la capitale, présente sur un espace d’exposition de 6.000m2 un millier d’artistes des quatre coins du globe et s’attend à accueillir plus de 30.000 visiteurs.
Lors de ce cet évènement de renommée internationale, qui s’est imposé depuis sa création en 1903 comme le rendez-vous de la création contemporaine d’artistes venus du monde entier, Ilham Laraki Omari expose ‘’Marée d’un temps’’, une peinture à l’huile sur toile, épurée, avec ‘’un effet aérien qui s’élève en haut de la toile, tout en soulignant en bas de l’œuvre la frénésie et l’exaltation du temps que vit chaque individu’’.
Dans une déclaration à la MAP, l’artiste, qui en 2017, avait été honorée par le titre de membre ‘’Sociétaire du Salon d’automne’’, en récompense de la haute qualité de sa production artistique, s’est dite fière de représenter l’art contemporain marocain à cette grand-messe artistique, soulignant que les artistes marocains, particulièrement les femmes, ne cessent de s’imposer sur le devant de la scène artistique mondiale et leurs œuvres sont de plus en plus appréciées et mises en valeur, à l’occasion des plus grands salons de par le monde.
Son tableau, qui a été retenu par l’organisation du Salon après un processus de sélection très rigoureux, reflète plusieurs années d’introspection et de réflexion philosophico-artistique visant à cerner la thématique du temps, un élément qui l’inspire et l’interpelle, a-t-elle indiqué.
De son côté, Abdelkader Meskar, ancien professeur de dessin qui vit et travaille entre Paris, Milan et Marrakech, dévoile cette année son “Jardin de l’Eden”, une œuvre de 178x80cm faite selon une technique mixte sur matelas récupéré, une manière, selon lui, de sensibiliser à la problématique du climat et à la nécessité de fournir davantage d’efforts en matière de recyclage.
Pour ce natif de Casablanca, qui a remporté en 2019 le Prix Taylor du Salon, son œuvre cherche à ‘’porter et promouvoir par l’art un message de paix et de cohabitation, l’Humanité ayant la même origine, Eve et Adam, ce qui explique le choix de l’intitulé de sa création’’.
L’événement, qui se poursuivra jusqu’à dimanche, s’est imposé comme ‘’acteur et témoin essentiel de l’émergence des plus importants mouvements artistiques du XXème siècle : fauvisme, surréalisme, cubisme, art abstrait…’’.
Parallèlement à l’exposition, organisée autour de 20 sections artistiques, le Salon, qui a accueilli les plus grands noms de la peinture moderne, dont Cézanne, Picasso ou Dali, présente une programmation pluridisciplinaire, avec des conférences, des lectures de poésie, des performances de musique et de danse.
Ayant pour objectif fondateur de ‘’promouvoir les avant-gardes et les esprits novateurs de leur temps’’, l’événement met également à l’honneur la mode avec deux défilés. L’un par Petra Schwanse avec des robes réalisées à partir de plastique de récupération et l’autre, par Fabienne Thibeault, la marraine du Salon d’Automne 2022, autour de créations imprimées d’œuvres originales réalisées en collaboration avec le peintre Yves Decaudan.