Mohammedia- Les participants à une conférence tenue, vendredi à Mohammedia, sur la lutte contre la violence et la discrimination basées sur le genre, ont affirmé que l’activation des mécanismes de prévention et de protection est un pilier fondamental pour créer un environnement sûr pour les femmes et les filles.

Lors de cette conférence, organisée par l’Association Anwar pour l’égalité et la citoyenneté en partenariat avec le Centre danois pour la recherche et l’information sur le genre, l’égalité et la diversité (KVINFO) sous le thème “Pour un territoire sûr et exempt de violence, de discrimination et de harcèlement sexuel contre les femmes et les filles”, les intervenants ont mis en avant la nécessité de la collaboration entre les parties prenantes des secteurs gouvernementaux et des organisations de la société civile.

Les conférenciers ont également souligné l’importance d’intensifier les efforts de sensibilisation de la société pour lutter contre la violence, la discrimination et le harcèlement sexuel contre les femmes et les filles.

La conférence a aussi été l’occasion de présenter et de discuter des résultats d’une étude réalisée par l’Association Anwar pour l’égalité et la citoyenneté au cours des derniers mois.

Dans ce contexte, la présidente de l’association, Amina Ikoudian, a expliqué que cette étude a couvert plusieurs villes des régions de Marrakech-Safi et Casablanca-Settat, indiquant que l’enquête a été menée selon deux méthodes, la première à travers la recherche sur le terrain et la deuxième en ligne.

De son côté, la directrice de l’Association Anwar pour l’égalité et la citoyenneté et présidente de la section Youssoufia, Mouna Chemakh, a souligné que cette étude a inclus un échantillon de 480 personnes.

Mme Chemakh a expliqué que 325 participants à cette étude ont répondu au questionnaire préparé par l’équipe de recherche directement dans le cadre de groupes ciblés, tandis que 155 participants ont répondu via les réseaux sociaux.

Elle a soutenu que l’étude a révélé que les femmes continuent de faire face à plusieurs difficultés et craintes en ce qui concerne la dénonciation du harcèlement sexuel dont elles sont victimes, mettant en avant que cela concerne notamment la peur de l’agresseur et le manque de preuve.

La réalisation de cette étude s’inscrit dans le cadre d’une campagne de 16 jours de lutte contre la violence envers les femmes, lancée le 25 novembre dernier et se déroulant jusqu’au 10 décembre 2023.