Marrakech – Les contributions majeures de la femme, à travers l’histoire, dans les différents aspects de la vie ont été mises en exergue lundi, à Marrakech, à l’occasion de la 4è édition du Colloque spirituel international de Moulay Ali Cherif Al Mourrakochi.

Initiée par la Fondation Moulay Ali Cherif Al Mourrakochi, sous le thème “Le message universel des femmes dans la pensée humaine à travers les âges”, cette rencontre vise à mettre en avant le rôle de la mémoire collective dans le renforcement de l’approche genre et à mettre en exergue la contribution des figures féminines pionnières dans plusieurs domaines.

Organisée en partenariat avec le ministère de la Culture, de la Jeunesse et de la Communication et l’Université Cadi Ayyad (UCA), et la Faculté des Lettres et Sciences humaines de Marrakech, cette rencontre s’inscrit dans cadre de la consolidation du message et rôle scientifique de la fondation au service “des questions de notre patrimoine culturel et civilisationnel et la contribution à la diffusion de la pensée authentique et créative”.

Rehaussée par la présence de la Ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Aouatif Hayar et du Wali de la région Marrakech-Safi, gouverneur de la préfecture de Marrakech, Karim Kassi-Lahlou, cette rencontre a été l’occasion pour fêter la femme à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la femme (08 mars).

Intervenant à cette occasion, Mme Hayar s’est félicitée de la tenue de cette conférence qui coïncide avec la célébration de la Journée internationale de la femme, mettant en exergue les importants rôles joués par la femme dans l’histoire de notre pays.

Dans ce contexte, elle a cité le modèle de Zaynab Nefzaouia, une femme influente, qui fut une épouse de Youssef Ben Tachfine, et joua un rôle important dans la vie politique, mettant en exergue les réalisations et les acquis de la femme marocaine, grâce à la politique clairvoyante de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, à l’instar de l’adoption de la Moudawana et la constitution de 2011, dont les dispositions ont consacré l’égalité effective, ainsi que les mécanismes légales et institutionnelles créés à cet effet.

“Le gouvernement a élaboré plusieurs lois, telles que l’adoption du projet de décret pour la création du Comité national pour l’égalité et l’autonomisation de la femme en 2022”, a-t-elle tenu à rappeler, relevant que cette dynamique sera couronnée par le projet du 3è Plan gouvernemental pour l’égalité 2023-2026.

De son côté, le directeur général de l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ICESCO), Salim AlMalik, a mis en relief la pertinence de la thématique du colloque, relevant que Khadija Oum Al Mouminine fut un des modèles inspirants de la femme ayant consacré sa vie et son argent au service de la diffusion de l’Islam et la protection du Prophète Sidna Mohammed (PSL) et de ses compagnons, des dommages et préjudices des ennemis de l’Islam à la Mecque.

Dans une allocution lue en son nom, il a souligné que la femme représente un acteur essentiel pour parvenir à des sociétés inclusives, relevant que le monde arabo-musulman œuvre à réaliser l’autonomisation des femmes et la protection de ses droits, et garantir à celle-ci la place qui lui échoit dans la société, pour la construction des générations futures capables de relever tous les défis.

“La célébration de l’ICESCO de l’année de la femme en 2021 est un exemple éloquent de ces efforts”, a-t-il relevé, mettant l’accent sur les initiatives de l’ICESCO, visant à réaliser l’autonomisation de la femme à l’instar, de celles initiées pour lutter contre les répercussions négatives de la Covid-19, et en faveur de la promotion de l’innovation et de l’entrepreneuriat féminins.

Dans ce contexte, il a indiqué 10 pays africains, dont le Maroc, ont été ciblés par les politiques et programmes de l’ICESCO, relevant que cette organisation s’attèle à relever plusieurs défis actuels et futurs, tels que les Sciences, la Protection du patrimoine et les technologies, en plus de la lutte contre l’abandon scolaire et la lutte contre la violence faite aux femmes.

La présidente de la région Guelmim-Oued Noun, Mbarka Bouaida, a pour sa part, souligné que la construction des civilisations et la prospérité des nations restent tributaires de la promotion des conditions des femmes, indiquant que la femme a grandement contribué dans les grandes épopées du Maroc, notamment celles engagées pour le recouvrement de la souveraineté nationale et la libération du joug du colonialisme.

Dans ce cadre, Mme Bouaida, également présidente de l’association des régions du Maroc, a appelé à la création d’une banque de données au profit des femmes qui ont milité contre le colonialisme, pour en faire un mécanisme au service de la promotion des questions des femmes.

Tout en relevant que la femme s’acquitte de rôles importants dans tous les domaines au service du progrès de la société, elle a mis en exergue l’arsenal juridique mis en place pour l’aider à assumer ces rôles, dont l’article 19 de la Constitution, visant à mettre en œuvre ses rôles au sein de la société et renforcer sa présence.

Et de mettre en exergue les acquis au profit de la femme, grâce à la Vision clairvoyante de SM le Roi Mohammed VI, relevant que la promotion des générations montantes et la réalisation de l’essor escompté restent tributaires du renforcement de la présence de la femme sur la scène politique.

Cette rencontre a été marquée par des hommages rendus à plusieurs figures féminines nationales en reconnaissance de leurs sacrifices et actions louables.