Casablanca- Art First Galerie a organisé, jeudi à Casablanca, l’exposition “Auto-Pop-Traits” de l’artiste Lamia Tahour et la Signature du recueil de nouvelles “Les inconsolées” de Karima Echcherki, en hommage à la femme.
Initiée en partenariat avec Yasmine Signature, cette fusion des deux évènements vise à mettre à l’honneur les femmes d’hier, d’aujourd’hui et celles de demain.
Ainsi, l’exposition de l’artiste-peintre Lamia Tahour, qui se poursuit jusqu’au 10 janvier à la galerie Les Tours Végétales se veut une réflexion de sa manière de percevoir la femme d’aujourd’hui à travers une série d’œuvres singulières inspirées des univers de la mode et du Pop Art.
Au cœur d’un univers chargé de couleurs vives, elle met à l’honneur la femme moderne, indépendante, assumée et inspirante grâce à un mélange de peinture, de collage de magazines et d’utilisation de perles, notamment sur les bustes.
Lamia Tahour qui fait preuve d’une grande créativité en explorant différents médiums artistiques, intègre des messages à la fois forts et humoristiques en français et en arabe, afin d’inspirer toutes les jeunes femmes marocaines.
En transmettant ses messages qui viennent sublimer l’œuvre, l’artiste espère pouvoir éveiller les consciences à sa manière et voir rayonner chez la femme sa robustesse, sa bienveillance et son aspect protecteur.
L’exposition comprend également des photos de références cinématographiques et des images de Mangas qui viennent s’adosser aux créations picturales et originales de l’artiste.
De son côté, Karima Echcherki signe avec son recueil de nouvelles un plaidoyer implacable contre la violence faite aux femmes et renouvelle l’interrogation sur la relation homme/femme.
Ce recueil de nouvelles centrées sur la femme d’hier cantonnée à son univers domestique et à celle d’aujourd’hui qui a peu à peu conquis l’espace public et professionnel, est un témoignage des injustices et discriminations qu’elles perdurent dans une société culturellement patriarcale.
L’auteure y met en avant les mêmes histoires qui se répètent avec les mêmes maux, ainsi que la violence envers les femmes, calfeutrée hier entre les murs et qui défraie aujourd’hui les chroniques des faits divers.
Dans son ouvrage, Karima Echcherki conte ces femmes, dont beaucoup pensent encore qu’elles ne devraient ni être vues ni entendues, et qui demeureront inconsolées tant que leurs souffrances ne seront pas prises en compte et leurs droits confisqués.
Dans une déclaration à la MAP, Lamia Tahour a indiqué que ses œuvres mettent en honneur la femme et sont inspirées principalement du Pop Art et de covers de magazines de mode.
“A travers mes œuvres, je véhicule des messages qui s’adressent à la femme marocaine et qui représentent un conflit entre la femme traditionnelle marocaine, prise en otage par les traditions, et la femme moderne qui s’affirme et qui s’émancipe”, a-t-elle expliqué.
Pour sa part, Karima Echcherki a relevé que son recueil de nouvelles reprend la condition de la femme au Maroc du passé jusqu’a nos jours et met en avant les inégalités sociales qui perdurent dans la société.
Elle s’est, par ailleurs, dit ravie d’être présente à cet évènement aux côtés de Lamia Tahour qui représente la jeune génération des femmes qui se battent, qui s’expriment et dont les œuvres mettent en valeur la femme.
De son côté, la cofondatrice d’Art First Galerie, Selma Naguib, a souligné que le but derrière la fusion de ces deux évènements est de prouver à la société marocaine que la femme a le droit d’être ce qu’elle est, de s’assumer, de s’émanciper et d’exprimer le message qu’elle souhaite véhiculer sans avoir honte ou peur.