Salé- Le cinéma marocain est marqué par une évolution remarquable de la représentation de la femme, a indiqué, lundi à Salé, la comédienne marocaine Naima Ilyas.
Dans une déclaration à la MAP à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la 16ème édition du Festival international du film de femmes de Salé, Naima Ilyas s’est dite “honorée” de l’hommage qui lui a été rendu par le festival, notant l’évolution de la représentation de la femme au cinéma marocain, aussi bien dans le domaine de la réalisation qu’en matière d’interprétation.
“Le cinéma marocain compte d’anciens leaders et de jeunes talents et se distingue aujourd’hui dans les festivals internationaux dans lesquels il remporte d’importantes récompenses”.
L’hommage rendu à Naima Ilyass par cette 16ème édition du festival est une reconnaissance de son parcours remarquable au cinéma, à la télévision et au théâtre, au cours duquel elle a accumulé un riche palmarès avec plus de 40 pièces de théâtre et de nombreuses tournées au Maroc et à l’étranger, 15 films cinématographiques, 20 séries télévisées et plus de 10 sitcoms, ainsi que plus de 30 films télévisés.
Un deuxième hommage a été rendu à la directrice de l’Institut mexicain de la cinématographie, réalisatrice, scénariste, monteuse et sociologue, Maria Novaro, ayant débuté sa carrière dans les années 1970 et qui s’est fait connaître avec son premier long métrage “Lola” ainsi que son deuxième long métrage “Danzón” (1991), récompensé au Festival de Cannes.
Dans un message vidéo enregistré, María Novaro a raconté son début de carrière “pas si évident en tant que femme et maman”, faisant savoir qu’elle essaie dans ses œuvres de lutter contre les “terribles stéréotypes” sur les femmes à la faveur d’un langage cinématographique qui pose un regard féminin sur le monde.
La réalisatrice et scénariste du Mexique, pays invité d’honneur de cette édition, s’est félicitée de la progression de la présence de la femme dans le cinéma mexicain, favorisée notamment par la digitalisation qui a facilité sa contribution dans l’industrie cinématographique.
Un troisième hommage a été rendu à Nastassja Kinski, actrice allemande et polonaise qui a joué dans plus de 60 films, en Europe et aux États-Unis, célèbre notamment pour ses rôles dans “Tess” (1979) et “Paris, Texas” (1984).
Un quatrième hommage sera rendu à Saïda Baadi pour son parcours notable dans les domaines du cinéma, du théâtre et de la télévision.
Outre les hommages, le festival sera une opportunité pour les femmes cinéastes de diverses tendances géographiques arabes, africaines et internationales de débattre des questions liées à cette profession, partager leurs expériences et expertises et discuter de la condition des femmes à travers des réalisations filmiques.
La 16ème édition du Festival international du film de femmes de Salé, dont la cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence d’une palette d’artistes, critiques et intellectuels, est organisée par l’Association Bouregreg en partenariat avec la Région de Rabat-Salé-Kénitra, le Conseil préfectoral de Salé, la Commune de Salé et le Centre cinématographique marocain (CCM).
Cette édition se tient dans des conditions régies par un environnement sociologique divers ayant un impact considérable sur le travail de la femme dans le cinéma, son image dans les films notamment en ce qui concerne la violence, le harcèlement, la protection de la famille, la parité dans les droits civils et la protection des enfants et des jeunes, surtout que le Maroc est signataires de conventions internationales s’y rapportant.