Rabat – L’année 1991 a marqué un tournant décisif dans l’histoire du football féminin, avec la tenue de la première Coupe du monde, sous l’égide de la FIFA.
Le football féminin, qui a commencé à être pratiqué sous sa forme moderne soumise aux règlements à la fin du 19e siècle, était pratiqué dans certaines villes anglaises et écossaises dans un cadre non professionnel, avant que la ville de Glasgow n’abrite en 1892 un premier match sous la tutelle de la Fédération écossaise du jeu. La ville de Londres a emboîté le pas en 1895 en accueillant un match qui a réuni deux équipes du nord et du sud de la capitale anglaise.
L’une des joueuses britanniques, Elizabeth Brojani, a demandé en 1899, à l’Association anglaise de football de créer une ligue professionnelle féminine, à l’instar de la ligue masculine, une demande rejetée par l’instance anglaise.
Elizabeth Brojani n’a pas abandonné son idée pour l’égalité footballistique entre les femmes et les hommes, et elle a formé une équipe composée des ouvrières d’usines pour disputer leur propre tournoi, une idée accueillie avec enthousiasme à l’époque.
Ce combat s’est poursuivi jusqu’après la première guerre mondiale, lorsque la Fédération anglaise a rendu une décision interdisant les matchs féminins dans ses propres stades, ce qui a limité la popularité du jeu, qui se pratiquait dans les stades de rugby.
Ces efforts n’ont pas été vains et le rêve d’établir des tournois de football féminin s’est réalisé, même après de nombreuses années, puisque la Fédération anglaise de football féminin a été créée en 1969, la première du genre au niveau international, et quelques années plus tard, l’Italie a autorisé la création d’équipes féminines, suivie par les États-Unis et le Japon dans les années 80, avant que le Japon n’annonce la création de la première ligue professionnelle en 1989.
En 1975, le premier championnat d’Asie des nations de football féminin a eu lieu à Hong Kong, remporté par l’équipe nationale de la Nouvelle-Zélande. Ce championnat, remporté à huit reprises par la Chine, un record, a été organisé tous les deux ans, puis tous les quatre ans.
Le premier championnat d’Europe des nations féminin, remporté par la Suède, a été organisé en 1984 avec le système des matchs aller/retour. Le record de sacres de cette compétition revient à l’Allemagne avec huit titres.
En 1996, le football féminin a intégré les Jeux olympiques d’Atlanta, aux États-Unis pour la première fois dans l’histoire des JO. La première médaille olympique en or du football féminin est revenue à l’équipe américaine, qui a également décroché la première Coupe du monde en 1991.
En 2002, la FIFA a organisé le premier championnat de football féminin des U19 au Canada, remplacé par le championnat U20 à partir de 2006 en Russie.
Le nom de ce championnat a été changé en Coupe du monde féminine des moins de 20 ans, organisée en 2008 au Chili, remportée par les États-Unis.
Les Etats-Unis ont, par ailleurs, remporté le Mondial féminin de football organisé en France en 2018. Le succès de cette édition a changé les mentalités qui jugeaient le football féminin “ennuyeux” ou “moins compétitif” que le football masculin après que le public a assisté à des matchs âprement disputés, ce qui a permis au football féminin d’être reconnu et considéré.
Désormais, l’intérêt de plus en plus grandissant pour le football féminin au niveau mondial est de bon augure pour cette discipline sportive.