Propos recueillis par Hicham El Azhari

El Jadida- Juge internationale et membre du jury de la 7-ème édition du Grand Prix de SM le Roi Mohammed VI de tbourida, Hanane Boulhimez a abordé la thématique des femmes juges dans les arts équestres.

Première femme à accéder à ce domaine, elle s’attarde, dans un entretien à la MAP, sur sa passion pour les sports équestres, la tbourida en particulier.

1- Comment êtes-vous parvenue à se faire une place parmi les hommes pour devenir juge de tbourida ?

Que je sois juge de tbourida n’est guère fortuit, mais le fruit d’une longue expérience que j’ai accumulée de fil en aiguille.

Il faut, d’abord, souligner qu’avant d’être juge, je suis cavalière. J’ai grandi en adorant les chevaux et aimant l’équitation. Cette passion, je l’ai héritée de ma famille.

À une certaine époque, j’ai créé ma propre troupe au lieu de simplement participer avec mes collègues hommes. C’était une expérience passionnante et réussie qui “nous à permis de nous distinguer lors des compétitions organisées à Dar Essalam”.

Ma passion pour les chevaux grandissait et je suis passée à une nouvelle expérience. J’ai fondé le Royal club équestre et organisé de nombreuses excursions. Ensuite, je me suis lancée dans la recherche du patrimoine culturel de la tbourida en collectant des œuvres qui y sont liées.

Toutes ces expériences m’ont permis de devenir juge sur proposition du directeur général de la Société royale d’encouragement du cheval (Sorec), Omar Skalli, qui m’a encouragée au même titre que des responsables de la Fédération royale marocaine des Sports équestres (FRMSE) et de l’Association du Salon du cheval. J’ai passé une longue formation qui a duré 6 ans avant de devenir officiellement juge.

2- A quel point votre passion pour les sports équestres vous a facilité d’être juge ?

Comme je l’ai mentionné, ma longue expérience dans le secteur équestre, ainsi que mon intérêt pour ses différents aspects, m’ont ouvert la voie pour devenir la première femme juge de tbourida. Ici faut-il encore mentionner que l’attention accordée aux détails, notamment l’habit traditionnel et la sellerie, ont une grande importance dans ce domaine.

3- Quel conseil avez-vous pour les femmes qui veulent s’adonner à ce métier ?

De par mon expérience de juge et ancienne pratiquante qui s’intéresse à tout ce qui touche aux épreuves équestres traditionnelles, j’encourage fortement les femmes passionnées par ce noble sport à se lancer dans ce domaine. Elles doivent se rendre compte que la tbourida commence à prendre de l’ampleur et occupe une place importante dans le système sportif national, d’autant plus que notre pays organise de grandes manifestations nationales et internationales.

Les femmes arrivent en force dans un avenir proche pour accéder à ce domaine comme elles l’ont fait en tant que cavalières. Elles ont laissé une bonne impression. Il faut noter que deux cavalières passent actuellement leurs formations pour devenir juges.