Lusaka- Le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) a tiré, vendredi, la sonnette d’alarme sur l’impact de la sécheresse sévère qui frappe la Zambie sur les femmes, notamment dans le monde rural.
«En temps de crise et de sécheresse comme celle en cours, la santé des femmes passes au second plan, car la priorité est donnée à la recherche de moyens de subsistance et de nourriture», a déclaré Leonard Zulu, analyste au sein de l’UNFPA Zambie, lors d’une rencontre sur les effets de la sécheresse provoquée par le phénomène climatique El Nino.
Soulignant que la crise climatique a durement affecté la santé des femmes dans de nombreux pays africains, il a noté que l’UNFPA a mise en place des cliniques mobiles et lancé des activités de sensibilisation sanitaire au profit des femmes et des filles dans les zones défavorisées.
Il a également fait savoir que l’UNFPA soutient une soixantaine de volontaires pour fournir des informations sur la maternité sans risque aux familles, comme elle a ouvert deux lignes nationales gratuites pour accompagner les femmes en matière de santé maternelle et de lutter contre la violence sexiste.
De même, M. Zulu a signalé qu’un financement de 5,4 millions de dollars est nécessaire de toute urgence pour soutenir ces activités et répondre aux besoins de base de cette catégorie vulnérable.
La Zambie est depuis plusieurs mois aux prises avec une sécheresse prolongée, provoquée par El Nino, affectant les moyens de subsistance et menaçant la sécurité alimentaire de millions de personnes.
En février dernier, le Président zambien, Hakainde Hichilema, a déclaré la période de sécheresse comme une catastrophe nationale et une urgence dans le pays.
Il a également souligné, dans un discours télévisé, que la Zambie a besoin de plus de 900 millions de dollars pour faire face à l’impact de la sécheresse qui sévit dans le pays depuis l’année dernière.