Bruxelles- La présidente sortante de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a été proposée, jeudi soir, par les chefs d’État et de gouvernement de l’UE, réunis en sommet à Bruxelles, pour un second mandat de cinq ans à la tête de l’exécutif européen.
L’Allemande, membre du Parti Populaire Européen (PPE, centre droit), doit encore faire approuver cette désignation par le Parlement européen, à la majorité absolue. Un vote pourrait avoir lieu le 18 juillet prochain à Strasbourg.
Outre la présidence de l’Exécutif, les dirigeants européens ont désigné le successeur de Charles Michel à la tête du Conseil européen, le cercle des chefs d’État et de gouvernement de l’UE. C’est l’ancien Premier ministre portugais Antonio Costa, membre du groupe socialiste S&D, qui a été choisi. Son mandat est de deux ans et demi, renouvelable une fois. Il doit prendre cours le 1er décembre prochain.
“Je m’engagerai pleinement à promouvoir l’unité entre les 27 États membres et je me concentrerai sur la mise en œuvre de l’agenda stratégique, que le Conseil européen a approuvé aujourd’hui et qui fournira des orientations à l’Union européenne, pour les cinq prochaines années”, a réagi le Portugais de 62 ans.
Enfin, le sommet a désigné le prochain chef de la diplomatie européenne, pour succéder au socialiste espagnol Josep Borrell. C’est la Première ministre estonienne Kaja Kallas (Renew Europe, libérale) qui a été désignée au poste de Haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.
Ce poste, qui relève à la fois du Conseil et de la Commission, est soumis, comme tous les autres membres de la Commission, à un vote d’approbation du Parlement européen, après une audition devant les eurodéputés.
L’Estonienne de 47 ans s’est dite honorée par cette désignation, qui représente “une énorme responsabilité en ce moment de tensions géopolitiques”.
“Mon but sera d’œuvrer à atteindre l’unité de l’UE”, a-t-elle promis.
Cette distribution entérine un pré-accord dégagé mardi par six chefs d’État et de gouvernement de l’UE représentant le PPE, le S&D et Renew, soit les trois familles politiques européennes appelées à soutenir la Commission Von der Leyen II.
Ce choix a été contesté par deux dirigeants, la Première ministre italienne Giorgia Meloni et son homologue hongrois Viktor Orban. Mme Meloni s’est abstenue sur Ursula von der Leyen et a voté contre Antonio Costa et Kaja Kallas, alors que M. Orban a voté contre l’Allemande, s’est abstenu sur l’Estonienne et a voté pour le Portugais.