Rabat- La présidente du Cercle diplomatique du Maroc, Mme Alessandra Mancini de Chipoco, a appelé, samedi à Rabat, à un nouveau paradigme qui prend en compte la vision féminine pour un avenir meilleur et à un modèle de développement durable et de solidarité basé sur le respect des droits de l’Homme et la protection de l’environnement.
“Sans l’inclusion de la moitié de la population mondiale, les solutions permettant d’assurer une planète durable et un monde d’égalité entre les sexes, ont peu de chances d’être réalisées demain”, a souligné Mme de Chipoco, épouse de l’ambassadeur du Pérou, lors d’une rencontre initiée par le Cercle diplomatique du Maroc sous le thème “Ensemble pour un avenir meilleur”.
Organisée dans une ambiance festive et conviviale à la résidence de l’Ordre de Malte, cette rencontre a été l’occasion de célébrer les femmes, de religions, cultures et pays différents, d’appeler à la lutte contre toute forme d’injustice et de faire de “l’hétérogénéité” un catalyseur de sororité facilitant la création d’un pacte social et éthique entre toutes les femmes.
“Notre hétérogénéité doit être notre force pour construire un lien de sororité, dans tous les domaines possibles, afin de créer un pacte social, éthique et affectif entre nous les femmes, parce que l’engagement n’est possible qu’en créant des alliances fortes”, a-t-elle plaidé, soulignant que ce concept de sororité “a toujours existé, même dans les temps anciens”.
Mme de Chipoco a, en outre, mis en exergue le rôle de l’amour comme moyen de regarder au-delà des préjugés et des stéréotypes, mais aussi de la culture pour créer des approches non violentes afin de devenir conscients et responsables, notant que “les femmes peuvent et doivent surmonter toutes ces politiques qui nous éloignent les unes des autres, car nous avons par nature une vision plus élevée et plus large de la réalité”.
Cette rencontre est l’occasion de célébrer la femme en reconnaissance à ses efforts dans divers domaines, aussi bien politique, économique que social, a affirmé, de son côté, Mme Yassmin al Jaifri, chef de mission adjointe de l’ambassade d’Irak et responsable du comité culturel du Cercle diplomatique, précisant que l’organisation de cet événement “émane de notre conviction que la femme est pionnière, leader et forte”.
L’ambassadeur de la République de Croatie au Maroc, Mme Jasna Mileta, s’est, quant à elle, réjouie de cet événement qui constitue un moment privilégié pour magnifier toutes les femmes, mères, sœurs, collègues et filles, relevant qu’il s’agit d’une occasion “idéale pour reconnaître et souligner notre entraide, nous les femmes, et notre engagement citoyen qui contribuent chaque jour à réaliser un monde meilleur ensemble”.
Elle a, dans ce sens, salué le rôle majeur de la femme durant la crise sanitaire de la Covid-19, en tant que professionnelle de santé, pourvoyeuse de soins, innovatrice, organisatrice communautaire ou encore dirigeante nationale.
Citant l’exemple des cheffes des gouvernements du Danemark, de la Finlande, de l’Islande, de l’Allemagne, de la Nouvelle-Zélande, de la Slovaquie et de l’Ethiopie, qui ont fait montre “de rapidité, de détermination et d’efficacité” dans leur réponse nationale à la Covid-19, Mme Mileta a fait remarquer que la plupart des pays ayant mieux réussi à contenir la vague de la pandémie et à répondre à son impact sanitaire et à ses répercussions socio-économiques sont dirigés par des femmes.
Pour sa part, l’ambassadeur du Mexique, Mme Mabel Gomez Olivier, s’est dite convaincue que toutes les femmes sont capables de contribuer à la réalisation d’un monde plus juste, à briser les stéréotypes et à promouvoir l’égalité.
“Nous les femmes sommes la conviction de changer le monde, non seulement pour s’améliorer individuellement, mais pour améliorer les conditions de notre environnement, de notre communauté et de notre planète”, a-t-elle soutenu.
A son tour, l’ambassadeur de Jordanie, Jumana Ghenemat, a mis l’accent sur l’importance de doter les femmes des compétences nécessaires et d’éradiquer les obstacles auxquelles elles sont confrontées afin de parvenir à un développement global des sociétés, ajoutant que la femme arabe, plus particulièrement, est “capable d’être en première ligne” et d’être un acteur agissant au sein de sa société.
Cette rencontre a été ponctuée de prestations de l’orchestre “Samar de la musique arabe” de l’Association marocaine des non-voyants, et de l’artiste afro-péruvienne Mariella Kohn, au grand plaisir de l’assistance.
Le Cercle diplomatique du Maroc est une institution regroupant plus de 60 femmes, épouses d’ambassadeurs et de chefs de mission diplomatique accrédités au Royaume, œuvrant depuis 30 ans au service des communautés locales par des actions solidaires en faveur des femmes et des enfants moins favorisés.