Nations Unies (New York)- Le Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC) a voté, mercredi, une résolution décidant l’expulsion “immédiate” de l’Iran de la Commission de la condition de la femme de l’ONU (CSW).
Soumise par les Etats Unies, la résolution a été votée par 29 voix pour et huit contre, alors que 16 membres se sont abstenus. Ce texte met ainsi fin au mandat de l’Iran jusqu’en 2026.
Dans cette résolution, le Conseil onusien fait part d’une “grave préoccupation quant aux agissements du gouvernement de la République islamique d’Iran depuis septembre 2022, lequel sape de manière continue et réprime de plus en plus les droits humains des femmes et des filles, notamment le droit à la liberté d’expression et d’opinion, souvent avec un usage excessif de la force”.
Pour ces raisons, l’ECOSOC “décide de retirer avec effet immédiat l’adhésion de la République islamique d’Iran de la Commission de la condition de la femme pour le reste de son mandat 2022-2026″.
Dans une lettre adressée au président de l’Assemblée générale de l’ONU, Csaba Kőrösi, des anciens ministres des Affaires étrangères avaient demandé l’expulsion immédiate de l’Iran de la commission onusienne.
“Nous sommes un groupe d’anciens ministres des Affaires étrangères qui viennent de se réunir à Prague pour des consultations urgentes sur les menaces à la liberté humaine dans le monde. Nous avons convenu que parmi les défis les plus urgents figurent l’oppression systématique des femmes par le régime iranien et sa répression brutale contre les manifestants pacifiques (…)”, écrivent ces ministres dans la lettre.
Parmi les signataires de cette lettre figurent notamment les anciens ministres des Affaires étrangères du Maroc, Mohamed Benaïssa, des Etats Unis, Hillary Clinton, du Royaume Uni, Malcolm Rifkind, des Pays-Bas, Jozias Van Aartsen, du Canada Lloyd Axworthy, de l’Allemagne, Joschka Fischer, du Portugal, Jaime Gama, de la Norvège Knut Vollebaek et de la Suède, Margot Wallstrom.