Rabat – Le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, a appelé l’Organisation internationale du travail (OIT) à organiser une conférence internationale au Maroc sur “la femme et sa contribution à l’économie et les problématiques traitées par les traités internationaux” en mars 2022.
Cet appel a été lancé, lundi, à l’occasion de l’ouverture des travaux de la conférence nord-africaine autour de l’égalité Homme-femme en milieu de travail à l’initiative de l’Organisation onusienne, en présence de membres du gouvernement, de la directrice régionale de l’OIT pour les pays du grand Maghreb, les représentants des gouvernements, des organisations et des agences de coopération internationale en plus des représentants des organisations syndicales des entrepreneurs et des salariés.
La ministre a estimé que tous les acquis réalisés par le Royaume en matière de droits des femmes lui permet de soulever un débat international avec les experts internationaux et les structures de l’Organisation pour échanger les expériences et trouver des alternatives afin de soutenir le rôle des femmes dans le monde du travail et leur contribution économique en prenant en compte les particularités de chaque pays.
Après avoir passé en revue les différentes réformes constitutionnelle, institutionnelle et politique durant les trois décennies, M. Sekkouri a fait observer que la question féminine, la problématique du genre, des droits de femmes et de la responsabilité partagée a été au cœur de ces réformes.
Si le droit de vote, le droit de candidature aux élections et le droit d’occuper des postes civils et militaires, font partie des droits inhérents garantis aux femmes marocaines depuis la première constitution marocaine, “notre aspiration indéfectible sera d’atteindre la parité entre les hommes et les femmes et d’assurer la reconnaissance effective de la jouissance, par les femmes et les hommes, des droits et des libertés civils, politiques, économiques, sociaux, culturels et environnementaux stipulés dans l’article 19 de la Constitution” a-t-il soulevé.
“L’adoption du code de la famille après une large concertation, basée sur une méthodologie consensuelle, et l’implication des partis politiques, des instances civiles et des intellectuels”, permet au Maroc de se placer en avant-garde dans la région en matière de la promotion des droits des femmes.
La constitutionnalisation du principe de la parité et de l’égalité des sexes, dans les droits et les libertés civiles, politiques, économiques et sociales, “s’est fortement manifestée dans la réforme de la loi relative à la nationalité, garantissant ainsi aux enfants des femmes marocaines, mariées aux étrangers, le droit d’obtenir la nationalité marocaine” a-t-il souligné.
Le ministre a également mis l’accent sur la ratification par le Maroc d’un certain nombre de mécanismes internationaux relatifs aux droits des femmes dans le monde du travail en particulier, en plus de l’approbation des lois criminalisant la violence faite aux femmes, estimant, par ailleurs, que “la garantie des droits des femmes et de leur autonomisation économique sont des exigences automatiques incluses dans plusieurs lois et et mécanismes organisationnels, tels que approuvés, par la constitution du Royaume.
Sur la base d’un ensemble d’études internationales, M. Sekkouri a souligné que la réalisation de la parité et de l’égalité entre hommes et femmes ainsi que le respect de l’approche genre au Maroc, contribuera à la croissance de l’économie nationale, à travers l’élimination des entraves empêchant les femmes à accéder au marché de travail.
Ainsi, le coût de l’absence de parité affectera l’économie marocaine, a indiqué le ministre tout en mettant en avant la possibilité que le produit intérieur brut augmenterait régulièrement et d’une manière très encourageante si le Maroc réussit à réaliser l’approche genre et l’égalité entre hommes et femmes, en se référant aux notes des rapports sur le Maroc.
D’autre part, M. Sekkouri a soulevé une transformation en faveur des femmes dans la mesure où le taux de réussite des femmes au baccalauréat dépasse de dix points celui des hommes.