Addis-Abeba – Le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) condamne, dans les termes les plus forts, toutes les formes de violence à l’égard des femmes pendant les conflits et demande leur protection contre la violence sexuelle et sexiste en particulier dans les camps de réfugiés.

Dans un communiqué ayant sanctionné sa 1109e réunion tenue à l’occasion de la commémoration de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies sur la mise à jour du programme «Femmes, Paix et Sécurité», sous la présidence du Maroc, le CPS demande que tous les auteurs de violences sexuelles et sexistes en violation flagrante des lois internationales soient confrontés à la pleine rigueur de la loi et traduits en justice.

Le CPS «condamne, dans les termes les plus forts, toutes les formes de violence à l’égard des femmes pendant les conflits et autres situations, empêchant les femmes de jouir de leurs droits humains fondamentaux, demande la protection des femmes et des filles contre la violence sexuelle et sexiste, en particulier dans les situations de conflit et de crise et dans les camps de réfugiés, et demande en outre que tous les auteurs de violences sexuelles et sexistes en violation flagrante des lois internationales soient confrontés à la pleine rigueur de la loi et traduits en justice », lit-on dans le communiqué.

Le CPS souligne également la nécessité d’assurer la justice et la responsabilisation afin de prévenir la violence sexuelle et toutes les formes d’abus à l’égard des femmes, y compris les mariages forcés, et appelle à une tolérance zéro pour la violence sexuelle et sexiste.

Le CPS reconnait le rôle crucial des femmes dans la promotion de la paix, de la sécurité, de la stabilité et du développement en Afrique, et réitère son appel à assurer une participation effective et significative des femmes dans les processus de paix, y compris dans l’alerte précoce et la prévention des conflits, la médiation et le dialogue pour promouvoir le programme Femmes, Paix et Sécurité sur le continent.

Tour en soulignant qu’il est impératif que les accords de paix comportent des dispositions relatives à l’égalité des sexes afin de garantir la sécurité des femmes dans les situations de conflit et de crise, le CPS note avec préoccupation les lacunes existantes dans la mise en œuvre de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies sur les femmes, la paix et la sécurité et, à cet égard, encourage les États membres à redoubler d’efforts pour assurer son intégration aux niveaux national et régional et sa pleine mise en œuvre.

Il souligne aussi la nécessité d’évaluer les réalisations accomplies dans la mise en œuvre de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies sur les femmes, la paix et la sécurité, afin de relever les défis identifiés et de tracer la marche à suivre.

Le Conseil salue en outre le Président de la Commission de l’UA pour l’institutionnalisation du Bureau de l’Envoyée spéciale pour le programme femmes, paix et sécurité et réitère son appel à la Commission de l’UA pour fournir le soutien technique et financier requis permettant au Bureau d’améliorer ses efforts dans la coordination du travail des femmes sur le continent.