Le secrétaire général du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Mounir Bensalah a affirmé, mercredi à Rabat, que l’éradication de la violence faite aux femmes nécessite la mise en œuvre des principes juridiques et éthiques basés sur la tolérance et le rejet de la violence.
“La lutte contre la violence faite aux femmes requiert la mise en œuvre des principes juridiques et éthiques basés sur la tolérance et le rejet de la violence, en plus de la conjugaison davantage d’efforts en vue d’assurer l’harmonisation de la législation nationale avec les normes internationales adoptées”, a-t-il indiqué à l’ouverture d’un atelier de formation dédié aux avocats, autour de “la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence conjugale, entre référentiels internationaux et nationaux”.
M. Bensalah a, dans ce sens, souligné que “les résultats de la révision des lois demeurent tributaires du changement de la réalité sociale et culturelle et de notre capacité à lutter en faveur de l’institutionnalisation de l’égalité”, notant que l’autonomisation juridique des femmes, pour qu’elles jouissent entièrement de leurs droits, entrave les efforts de lutte contre la violence à leur égard.
Il a, également, indiqué que la protection juridique des femmes doit prendre en considération les besoins réels de la société pour mettre en place les règles de l’équité et lutter contre la discrimination sous toutes ses formes et réhabiliter le système d’éducation et de formation sur la base de l’équité, en plus de renforcer l’accès équitable aux postes de responsabilité et réaliser l’égalité des chances entre les deux genres.
Pour sa part, le président du bureau du Conseil de l’Europe, Michael Ingledow a indiqué que cet atelier de formation destiné aux avocats s’inscrit dans le cadre du programme “Help” du Conseil de l’Europe, mettant en avant l’importance du sujet de l’éradication de la violence à l’égard de la femme et de la violence familiale.
Et de noter que cet atelier s’inscrit, également, dans le cadre des 16 jours de la campagne qui se déroule dans les différentes régions du Maroc pour lutter contre la violence à l’égard des femmes, relevant que cette session permettra de partager les expériences du Conseil de l’Europe et les expériences nationales.
De son côté, Mohamed Chemaou, de l’Association des barreaux du Maroc, a fait observer que la protection des femmes requiert un accompagnement efficace, juridique et rapide, soulignant l’importance de l’harmonisation de la législation nationale avec les législations internationales, ainsi que du contrôle de l’application des lois relatives à la protection des femmes de la violence.
Il a, de même, mis en avant le rôle des avocats dans la défense des femmes contre la violence, précisant que le renforcement des compétences et des capacités est en mesure d’améliorer l’action de la justice et les décisions judiciaires.
Cette rencontre a été initiée en partenariat avec le CNDH et le programme du Conseil de l’Europe sur l’éducation aux droits de l’Homme et l’Association des barreaux du Maroc, en marge de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.