Rome – Le Palazzo Chigi, le siège du gouvernement italien, s’est illuminé de rouge jeudi soir pour marquer la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes qui est célébrée le 25 novembre.
Les noms des femmes tuées depuis le début de l’année en Italie ont été projetés sur la façade du palais, dans le centre de Rome.
“En tant que mère, fille et première femme cheffe du gouvernement, je veux adresser une pensée spéciale aux femmes qui ont perdu la vie, victimes de violences”, a déclaré Giorgia Meloni lors d’une réunion au Sénat concernant la création d’une commission spéciale d’enquête sur les violences à l’égard des femmes.
Les meurtres de femmes ont légèrement baissé en Italie de près de 9% au cours des neufs premiers mois de l’année, la majorité ayant été commis par un conjoint ou ex-conjoint, selon des chiffres de la Direction centrale de la police criminelle, rendus publics mercredi.
Au cours des neufs premiers mois de l’année courante, 82 femmes ont été tuées en Italie contre 90 au cours de la même période l’année précédente, indique le rapport intitulé “Préjugés et violences contre les femmes”.
La majorité de ces meurtres – 71 – ont été commis au sein de la sphère familiale ou privée, dont 42 meurtres perpétrés par un partenaire ou ex-partenaire de la victime. Selon ces chiffres, une femme est tuée tous les trois jours en Italie.
“Des épisodes de violence continuent d’occuper les pages de l’actualité, comme celui qui s’est produit récemment à Rome”, a regretté le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Piantedosi, lors de la présentation de ce rapport, affirmant que “ce phénomène odieux nécessite une mobilisation collective à tous les niveaux institutionnels pour mettre en place une action préventive adéquate”.
Dans la cadre des célébrations de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, prévue le vendredi, diverses actions d’aide et de sensibilisation prendront lieu dans les différentes villes italiennes, dont l’exposition des chaussures rouges, symbole du phénomène, dans la majorité des grandes places de la péninsule.