Casablanca- L’Association INSAF (Institut national de solidarité avec les femmes en détresse) a exhorté, mercredi soir à Casablanca, le pouvoir judiciaire à réviser le verdict rendu, le 20 mars dernier, dans l’affaire de la fillette victime de viol à Tiflet.
Lors d’une conférence de presse, organisée avec la participation des membre de INSAF et d’acteurs de droits de l’Homme soutenant l’association dans ce dossier qui préoccupe l’opinion publique nationale, l’Association a exhorté la justice à réparer, en appel, le dommage subi par cette fillette de 11 ans.
A cet égard, la présidente de l’association INSAF, Meriem Othmani, a passé en revue les faits de cette affaire et son cheminement jusqu’à sa présentation devant la justice.
Après la vérification de la véracité des faits, INSAF s’est chargée du suivi de l’état de santé de la victime, qui a été examinée par un psychologue et un gynécologue, tandis que le bébé a été ausculté par un pédiatre, a-t-elle rappelé.
Lors de cette rencontre, les membres de l’association INSAF se sont dit “choqués” et “surpris” de la sentence qui prévoit deux ans de prison assortis de 6 mois en sursis et une amende de 20 mille dirhams à l’encontre de deux accusés, tandis que le troisième a écopé de deux ans de prison ferme et d’une amende de 30 mille dirhams.
Des acteurs de droits de l’Homme ont exprimé, pour leur part, leur souhait de voir la justice réparer en appel le dommage subi par la victime, estimant que le jugement rendu en première instance a causé d’énormes préjudices à la victime, sa famille et la société.
Les participants ont mis l’accent sur les effets psychiques et psychologiques de cet acte sur la victime, notant qu’il constitue une violation de son enfance et son innocence, et une entorse à sa relation à son corps et à la société.