Nations Unies (New York)- À l’occasion du deuxième anniversaire de la prise du pouvoir par les Talibans en Afghanistan, les Nations Unies ont fait part de leur préoccupation quant aux restrictions imposées aux femmes dans ce pays d’Asie centrale.

Dans une déclaration à la presse, la directrice exécutive d’ONU Femmes, Sima Bahous, a accusé les Talibans d’avoir “imposé l’attaque la plus complète, la plus systématique et la plus inégalée contre les droits des femmes et des filles” depuis leur prise de pouvoir.

“A travers plus de 50 édits, ordonnances et restrictions, les Talibans n’ont laissé aucun aspect de la vie des femmes intact, aucune liberté n’a été épargnée. Ils ont créé un système fondé sur l’oppression massive des femmes”, a-t-elle dénoncé, ajoutant que la communauté internationale ne doit pas accepter cette situation.

La responsable onusienne a appelé, dans ce cadre, tous les acteurs à se joindre aux Nations Unies pour soutenir les femmes afghanes, “en faisant entendre leur voix, leurs priorités et leurs recommandations, en finançant les services dont elles ont désespérément besoin, en soutenant leurs entreprises et leurs organisations”.

Elle a exhorté “la communauté internationale à continuer d’exercer toutes les pressions et à employer tous les moyens à sa disposition pour exiger des changements”, demandant aux Talibans de reconsidérer les mesures prises et à peser le coût de leurs actes “pour le présent et l’avenir de l’Afghanistan”.

De son côté, le haut commissaire de l’ONU auxs droits de l’homme, Volker Türk, a réitéré son appel aux autorités de facto de l’Afghanistan, de respecter, de défendre et de promouvoir les droits de toutes les personnes sans discrimination.

Il s’est dit troublé par les restrictions sévères imposées aux femmes et aux filles, dont les droits d’accès à l’éducation et au travail, la liberté de mouvement et la participation à la vie quotidienne et publique ont été érodés par “une série de décrets discriminatoires promulgués depuis la prise de pouvoir”.

Le responsable a appelé la communauté internationale à ne pas oublier le peuple afghan “qui, en plus d’être confronté à de graves restrictions de ses droits humains, vit une situation humanitaire et économique désastreuse”.