Rabat- Une rencontre sur le thème “Ecrire à l’heure de la révolution féministe et humaniste” s’est tenue, jeudi à Rabat, à l’initiative du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) dans le cadre de la 29ème édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL).
S’inscrivant dans le cadre de la programmation du CCME intitulée “Ecrire le Maroc, raconter le monde”, cet événement a offert une “carte blanche” à Samira El Ayachi, romancière franco-marocaine, pour animer une discussion sur l’écriture littéraire féminine aux côtés de deux invitées de son choix : Rim Battal, artiste, poète et journaliste marocaine francophone et Fatima Ouassak, essayiste, conférencière, consultante franco-marocaine en politiques publiques.
Lors de cette rencontre, les participantes ont partagé avec l’assistance leur passion pour l’écriture, dévoilant leurs sujets de prédilection, ainsi que les sources d’inspiration qui les ont attirées vers ce mode d’expression “subtil”.
Ces autrices de la diaspora marocaine ont, par ailleurs, apporté un regard nouveau sur l’écriture et les défis rencontrés par les femmes, offrant ainsi une perspective nuancée sur des thématiques importantes, telles que la force féminine, la maternité, la violence, la xénophobie et la migration.
Dans une déclaration à la MAP, le président du CCME, Driss El Yazami a indiqué que cette activité fait partie de la programmation diversifiée du Conseil, notant que cette activité consiste à proposer à un romancier(e) marocain(e) résidant à l’étranger de sélectionner un thème à débattre avec deux invités de son choix.
“Il a été question de faire cet aller-retour entre les préoccupations du Maroc et celles qui transcendent les frontières nationales, avec pour objectif de créer un espace de dialogue où les questionnements sur la société, tant locaux que globaux soient abordés”, a-t-il noté.
Pour sa part, Samira El Ayachi a évoqué l’écriture dans le contexte de la révolution féministe, mettant en lumière son rôle crucial dans la transformation des perceptions sociales et des normes de genre.
Selon la romancière, ces thèmes permettent d’opérer une introspection sur les pratiques d’écriture, estimant que ces échanges incitent à amorcer des débats et s’interroger sur la contribution des romanciers aux questions sociétales cruciales.
Née à Lens en 1979, Samira El Ayachi est nommée chevalière de l’ordre des Arts et des Lettres par la ministre de la Culture Roselyne Bachelot en 2020. Parmi ses oeuvres figurent “La Vie rêvée de Mademoiselle S”, “Quarante jours après ma mort”, “Les femmes sont occupées” et “Le ventre des hommes”.