Rabat – Le vernissage de l’exposition “Matière et Lumière” de l’artiste peintre et graveuse belgo-marocaine a eu lieu, jeudi, à l’Espace Rivages de la Fondation Hassan II pour les Marocains Résidant à l’Etranger de Rabat.
Organisée du 03 octobre au 02 novembre, cette exposition met en avant la beauté de la nature (figues, Hortensias et Magnolias) et celle du Maroc avec ses différentes perspectives et lumières, le tout en utilisant des compositions simples, qui donnent un aspect vivant et réel à chacune des toiles.
Dans une déclaration à la MAP, Mme Lamarti a expliqué avoir choisi une série de 28 toiles à base d’acrylique, précisant que ces dernières appartiennent à trois thèmes différents, à savoir les éléments urbains (les murs, les façades et les ouvertures), la nature morte et les paysages.
“Ses œuvres sont un subtil mélange de figuration, de natures mortes et d’abstraction, venant parfois nous rappeler subtilement les peintres impressionnistes du 19ème siècle ou de grands maîtres de la nature morte”, a souligné le Commissaire d’espaces artistiques, Olivier-John Guilmain, affirmant que l’artiste peintre belgo-marocaine puise largement son inspiration dans ses racines et trouve au quotidien son chemin d’art à travers les ruelles étroites chargées d’histoires de la Médina.
Par ailleurs, M. Guilmain a estimé que Mme Lamarti a “l’art de jouer avec brio” avec les expérimentations formelles sur la toile, en nous induisant presque en erreur sur ce que l’on voit et croyons voir.
Dans un entretien accordé à e-taqafa, l’artiste peintre a indiqué que le titre de son exposition “Matière et Lumière” est le reflet d’un dialogue constant entre ces deux forces qui s’entremêlent dans chacune de ses créations, expliquant que cela s’est imposé à elle de manière presque instinctive, après s’être rendue compte que la matière, dans ses multiples formes, joue un rôle central dans son processus de création.
Mme Lamarti a également évoqué le rôle important de la lumière dans ses œuvres, assurant que cette dernière “transcende la matière” afin de révéler les formes, les volumes et les couleurs, façonnant ainsi le tableau en lui apportant une profondeur unique.
Lamarti Hafida est née à Tanger, où elle a suivi un enseignement primaire classique. Très vite, elle découvre un amour pour le dessin, la peinture et le bricolage, ce qui l’a poussée à s’orienter vers un enseignement secondaire artistique.
En 1988, après avoir obtenu son baccalauréat en arts plastiques, elle décide de rejoindre la Belgique pour poursuivre des études supérieures dans ce domaine. Son parcours l’amène à décrocher un diplôme en peinture de l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles en 1993, suivi d’un diplôme de l’École Supérieure d’Art Plastique et Visuel de la ville de Mons en 1995.
Sa soif d’apprentissage ne s’arrête pas là : elle obtient un diplôme en gravure de l’Académie de Bruxelles en 1999 et complète son parcours par un diplôme d’aptitude pédagogique de l’Institut Roger Gilbert de Bruxelles, également en 1999. Elle compte aussi à son actif plusieurs expositions individuelles et collectives, où elle présente sa vision artistique.