Rabat – Le Maroc a connu des avancées majeures au cours des dernières années aux niveaux législatif et institutionnel, a indiqué, jeudi à Rabat, la représentante de l’ONU Femmes-Maroc, Leila Rhiwi.
Intervenant lors de la rencontre organisée par le Haut-commissariat au Plan (HCP) autour de la thématique ”l’égalité de genre, impératif du développement durable”, Mme Rhiwi a souligné que le Maroc a indéniablement connu de nombreuses avancées au cours des dernières années tant sur le plan législatif qu’institutionnel et ce, en accord avec les engagements internationaux pris par le Royaume.
Elle a également mis en avant les efforts consentis par le Maroc pour renforcer la production et l’accès aux statistiques sensibles au genre, citant le diagnostic national et régional d’envergure sur les statistiques sensibles au genre au Maroc, qui a permis de lever le voile sur l’ensemble des barrières juridiques, institutionnelles, techniques mais aussi financières et organisationnelles qu’il faudrait cibler.
Mme Rhiwi a aussi évoqué l’enquête nationale sur la violence à l’égard des femmes et des filles de 2019, où les estimations du coût social et économique ont été produites pour la première fois au Maroc, outre l’analyse genre des résultats des enquêtes rapides sur l’impact de la covid-19 sur les ménages marocains.
Elle a en outre mis en avant l’élaboration du compte satellite des ménages, un exercice pionnier sur le continent qui permet de mesurer le travail non rémunéré des hommes et des femmes et de rendre visible la production des services domestiques non marchands dans la comptabilité nationale.
En revanche, Mme Rhiwi a relevé que malgré ces efforts, les indicateurs de genre en matière d’éducation, de santé, d’emploi et de leadership reflètent la persistance des inégalités.
Dans ce sens, elle a souligné l’urgence d’agir, vu que la participation des femmes dans tous les domaines est en premier lieu un droit fondamental, dont elles doivent jouir au même titre que les hommes et constitue une condition nécessaire au développement durable et à la création de richesse.
Par ailleurs, la représentante de l’ONU Femmes n’a pas manqué de préciser que la persistance des violences à l’égard des femmes tant dans la sphère privée que publique est un réel fléau qui touche plus de 4 femmes sur 5 au cours de leur vie, notant que ces violences entrainent un coût économique estimé par le HCP à 2,85 milliards de dirhams sur une année, sans compter le cout indirect et social qui en découlent.
Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi, cette rencontre est l’occasion de présenter et débattre les résultats des travaux statistiques et études réalisées par le HCP sur la situation de genre dans différents secteurs d’activité du Royaume.