Rabat – “Jarracharra: les vents de la saison sèche” est l’intitulé d’une exposition d’œuvres textiles réalisées par des femmes aborigènes, qui sera organisée du 14 septembre au 1er octobre à la galerie Abla Ababou à Rabat en collaboration avec l’ambassade d’Australie au Maroc.
Cette exposition, qui porte un message fort en faveur de la diversité culturelle comme facteur de rapprochement entre les peuples, est constituée d’impressionnantes suspensions de tissus imprimés à la main ainsi qu’une série d’estampes à travers lesquelles les artistes de Maningrida (une communauté aborigène du nord de l’Australie) rendent hommage à leurs terres ancestrales et aux récits sacrés de leurs peuples, indique l’ambassade d’Australie dans un communiqué.
“Un univers bucolique et joyeux, qu’enrichit la styliste marocaine Yasmina Dadi à travers un caftan réalisé avec un tissu aborigène. Cette pièce unique et originale tisse des liens culturels entre l’Australie et le Maroc”, explique l’ambassade.
Cité par le communiqué, l’ambassadeur d’Australie au Maroc, Michael Cutts, s’est dit “ravi de faire connaître au public marocain cette belle exposition d’art textile aborigène australien”, ajoutant que “ces œuvres majestueuses, exposées à la magnifique Galerie Abla Ababou à Rabat, célèbrent l’art au féminin et reflètent la diversité et la richesse culturelle des peuples des premières Nations”.
“Quand je contemple ces motifs et ces couleurs vibrantes, je ne peux m’empêcher de dresser un parallèle avec les créations d’art textile marocaines qui sont parmi les plus fascinantes et les plus remarquables du continent africain. La variété des textures, des dessins et des matières et le pouvoir qu’elles dégagent les rendent uniques en leur genre”, s’exalte-t-il.
A l’enseigne des créations textiles artisanales au Maroc, traditionnellement réservées aux femmes, ces œuvres ont toutes été créées de façon durable par des femmes aborigènes australiennes dans le but de favoriser leur autonomisation économique tout en respectant l’environnement, précise le communiqué.
Et d’ajouter que les objectifs de l’exposition s’inscrivent dans le droit fil de la vision du gouvernement australien qui a mis au cœur de ses priorités l’amélioration des droits et la reconnaissance constitutionnelle des peuples aborigènes et insulaires de l’Australie.
“Le mot Jarracharra, faisant référence au puissant vent froid qui se lève au début de la saison sèche en Terre d’Arnhem, est une métaphore expliquant la manière dont le Bábbarra Women’s centre, situé à Maningrida, au nord de l’Australie, rassemble depuis plus de 35 ans des femmes aux cultures et langues différentes. Les vents de Jarracharra unissent également les Peuples des Premières Nations à travers des cérémonies, rituels et danses millénaires”, fait savoir la même source.
“Jarracharra: les vents de la saison sèche” a été exhibée pour la première fois en 2019 à l’ambassade d’Australie en France à l’occasion de l’année des langues autochtones des Nations Unies.