Ifrane- Les défis et les obstacles qui entravent l’accès des femmes ingénieures aux positions de leadership dans le domaine des technologies et des sciences à travers le monde ont été au centre d’un séminaire “IEEE Women in Engineering International Leadership Summit”, qui s’est ouvert jeudi à Ifrane.

Organisé par l’Université Al Akhawayn en collaboration avec IEE Women in Leadership (WIE), ce séminaire de deux jours, qui connaît la participation de femmes du monde entier activement engagées dans les domaines de l’ingénierie, de la technologie et des sciences, a pour pour thème “Donner du pouvoir aux femmes dans la technologie: Favoriser l’innovation pour un impact durable et l’entrepreneuriat”.

Ce conclave s’annonce comme un événement transformateur, offrant une plateforme mondiale aux femmes appartenant aux domaines de la science, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STEM) pour se connecter, partager leurs connaissances et s’inspirer mutuellement.

Dans une déclaration à la presse, la professeur d’informatique à l’Université Al Akhawayn et présidente de WIE, Houda Chakiri, a expliqué que “l’objectif principal de cet évènement est développer les capacités des femmes, notamment les étudiantes en ingénierie ou les femmes ingénieures s’activant dans les domaines de l’informatique et des nouvelles technologies, afin qu’elles puissent occuper des postes de leadership et de prise de décisions.”

“Les problèmes des femmes ingénieures sont universels et ne se limitent pas à un territoire géographique en particulier”, a-t-elle relevé, affirmant que, par conséquent, la réponse à cette problématique doit être le fruit d’une collaboration mondiale.

De son côté, la fondatrice du cabinet de consulting américain The Rising Tides, Eileen Scully, a fait savoir que l’objectif de sa participation à ce sommet en tant qu’experte est d’aider les étudiantes en ingénierie à comprendre qu’il existe des moyens de faire progresser leur carrière, de trouver l’emploi qu’elles souhaitent grâce au mentorat, au parrainage et en se positionnant comme des défenseurs et des alliées pour les autres.

“Souvent, il est très difficile pour les femmes de trouver la voie à suivre lorsqu’elles n’occupent pas de postes de responsabilité. Mais nous pouvons cultiver ces relations et nous entraider au sein de groupes et de coalitions pour réussir ensemble”, a-t-elle soutenu.

Lors de sa présentation intitulée “Comment les femmes peuvent réussir dans un monde bâti sans elles”, Mme Scully a invité les femmes ingénieures à faire preuve de courage et à avoir confiance en soi, pour remettre en question l’ordre établi. Pour ce faire, a-t-elle expliqué, les femmes ne doivent pas craindre l’échec mais persévérer sur la voie de l’innovation.

Pour sa part, le doyen de l’École des Sciences et d’Ingénierie à Al Akhawayn, Dr. Salah Al-Majeed, a fait observer, dans une déclaration à la MAP, que les femmes représentent la moitié de la société et contribuent activement au progrès et aux innovations technologiques.

A cet égard, il a fait savoir que l’École des Sciences et d’Ingénierie d’Al Akhawayn compte plus de 1.700 étudiants, dont la moitié sont des femmes qui vont contribuer au rayonnement du Royaume, ajoutant qu’un tiers des professeurs de cette école sont des femmes leaders dans les domaines des technologies et de l’ingénierie.

Au menu des deux jours de ce séminaire, des discussions en panel, un Hackathon et des opportunités de réseautage, avec pour but d’habiliter les femmes à assumer des rôles de leadership et à avoir un impact durable en STEM.