Rabat- La ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Ghita Mezzour, a tenu mardi à Rabat, une réunion de communication avec le Réseau de concertation interministériel de l’égalité des sexes dans la fonction publique (RCI), pour discuter de la stratégie de l’égalité des genres dans la fonction publique.
La rencontre, tenue à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la femme avec la participation de la représentante de l’ONU-Femmes Maroc, Leila Rhiwi ainsi que des différents représentantes des départements ministériels, a été axée notamment sur les modalités et les actions à mettre en place pour accélérer l’atteinte de l’égalité des sexes dans la fonction publique.
L’occasion a été aussi de passer en revue les réalisations, les acquis ainsi que les obstacles à surmonter pour assurer une émancipation effective des femmes, à même de s’aligner aux conventions internationales pertinentes.
Intervenant à cette occasion, Mme Mezzour a mis l’accent sur la stratégie “approche genre” qui a abouti à plusieurs projets ayant un impact positif notamment l’augmentation de la présence des femmes dans les postes de prise de décision.
“Concernant la représentation des femmes dans les postes de responsabilité, on est passé de 16% en 2012 à 25% en 2021, alors que pour les postes supérieurs, on a enregistré une amélioration passant ainsi de 10% (2012) à 18% 2021, et ce sous la Haute Impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI” s’est félicitée la ministre.
Abordant les stratégies mises en place par son département, Mme Mezzour a fait état de la création l’Observatoire genre de la fonction publique (OGFP) en tant que mécanisme d’aide à la prise de décision, faisant savoir que le ministère a réalisé une étude sur la présence des femmes dans les postes de responsabilité qui permis de relever et d’identifier les contraintes en la matière.
Pour sa part, la représentante de l’ONU-Femmes Maroc, Leila Rhiwi a estimé que les femmes font toujours face à des contraintes en relation avec l’accès au marché de l’emploi et l’émancipation économique.
“C’est une opportunité de bilan mais aussi pour plus de mobilisation afin d’accélérer l’atteinte de l’égalité et de la protection des droits des femmes”, a-t-elle déclaré à la MAP en marge de cette réunion.
S’attardant sur l’accès aux postes de prise de décisions, la responsable onusienne a indiqué que les femmes sont encore sous-représentées surtout dans les fonctions supérieures et les administrations publiques, formant le vœu que les pouvoirs publics puissent garantir davantage de parité.
Mme Rhiwi a énuméré, à cet égard, plusieurs points visant l’accélération de l’atteinte de l’égalité notamment les réformes juridiques ayant trait à la nomination aux postes supérieures de la fonction publique, notant qu'”il est urgent d’activer les mesures institutionnelles dans ce cadre”.
Le RCI, qui a été mis en place depuis 2010, entend consolider les acquis en matière d’intégration de l’égalité des sexes dans la fonction publique.
Son rôle réside, entre autres, dans l’identification et l’implémentation de mécanismes préventifs, correctifs et institutionnels ainsi que de programmes de formation en matière d’équité et d’égalité des genres, adaptés au besoins des fonctionnaires.