Dakhla- Les dangers de la cyberviolence faite aux femmes et aux filles ont été au centre d’une table ronde tenue, jeudi à Dakhla, avec la participation d’une pléiade d’acteurs institutionnels et de la société civile.
Initiée par la coordination régionale de l’Entraide Nationale de Dakhla-Oued Eddahab et l’Agence de développement social, en collaboration avec des associations de la société civile, cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la 20è campagne nationale de sensibilisation pour la lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles, lancée par le ministère de la Solidarité, de l’Inclusion Sociale et de la Famille du 25 novembre au 10 décembre.
Placée sous le thème “Tous pour un espace numérique responsable et sécurisé”, cette table ronde a pour objectif d’enclencher une mobilisation sociétale en faveur de la création d’un climat général contre la violence et la discrimination sous toutes leurs formes.
S’exprimant à cette occasion, le coordonnateur régional de l’Entraide nationale de Dakhla-Oued Eddahab, Salem Bolbol a indiqué que la cyberviolence peut prendre de multiples formes, dont le chantage sexuel, la diffamation et le harcèlement, entre autres.
“Cette forme de violence s’est exacerbée dans le sillage des changements que vit le Maroc, à l’instar du monde entier, dans le domaine du développement technologique et suite au grand intérêt pour les réseaux sociaux’’, a-t-il fait observer.
La technologie, a-t-il poursuivi, est considérée comme une épée à double tranchant qui peut avoir des impacts à la fois positifs et négatifs, soulignant que la lutte contre la violence à l’égard des femmes revêt des dimensions juridiques, culturelles et sociales.
Pour sa part, le directeur de l’Espace multifonctionnel de la femme à Dakhla, Ghassane Balghazal a indiqué que 1,5 million de femmes marocaines sont victimes de la cyberviolence, notant que de nombreuses femmes ignorent encore les procédures à suivre pour porter plainte contre la violence numérique.
M. Balghazal a également relevé que beaucoup de femmes marocaines victimes de violence en ligne préfèrent garder le silence et ne pas dénoncer cet acte, plaidant pour une mobilisation générale pour faire face à ce type de violences sur les conditions sociales et psychologiques des femmes et des filles.
Les participants à cette rencontre ont été unanimes à souligner l’importance de la lutte contre la violence numérique à l’égard des femmes et des filles, au vu de sa gravité à plus d’un niveau, expliquant que cette campagne nationale intervient dans un contexte social marqué par la recrudescence des violences à l’égard des femmes, dans le sillage des changements que vit le Maroc, à l’instar du monde entier, dans le domaine du développement technologique.
Ont pris part à cette rencontre des membres des cellules de prise en charge des femmes et filles victimes de violences et des acteurs de la société civile, ainsi que des représentants des associations œuvrant dans le domaine de la protection des femmes et filles contre les violences.
