Commune de Tatoft- Une rencontre de plaidoyer en faveur de la promotion du droit à l’éducation de la jeune fille en milieu rural a été organisée, jeudi à la commune de Tatoft (province de Larache), à l’occasion de la célébration de la Journée nationale de l’enfant.
Cette rencontre, organisée par la Direction provinciale du ministère de l’Education nationale, du préscolaire et des sports à Larache, en partenariat avec l’UNICEF, est un jalon phare dans la feuille de route annuelle de plaidoyer élaborée par les enfants et lancée le 11 octobre dernier à l’occasion de la Journée internationale de la fille.
Cet événement, tenu à l’école communautaire Ibn Rochd en présence des représentants des conseils élus, des services extérieurs, du parquet au tribunal de première instance de Ksar El Kébir, de la délégation provinciale des affaires islamiques de Larache, et des associations de la société civile, a été marqué par la présentation d’une vidéo retraçant les principales activités de plaidoirie des filles, et une performance artistique donnée par les élèves de l’école Fatima Andaloussia à Ksar El Kébir.
Il a été émaillé aussi d’une exposition artistique qui donne à voir des œuvres inédites créées par les élèves du Centre de la deuxième chance-nouvelle génération, de l’école communautaire Ibn Rochd et du lycée collégial Youssef Ben Tachfin.
Le délégué provincial du ministère de l’Education nationale, du préscolaire et des sports à Larache, Mohamed Baaly, a souligné que cette rencontre vise à célébrer les acquis réalisés par la direction provinciale en matière de protection de l’enfance et de généralisation de la scolarisation, et ce en droite ligne avec les objectifs de la feuille de route 2022-2026 pour une école publique de qualité, notamment celui relatif à la réduction de la déperdition scolaire d’un tiers.
Dans une déclaration à M24, la chaine de l’information en continu de la MAP, le responsable a relevé que cet événement a été l’occasion de partager les expériences entre tous les acteurs éducatifs et les partenaires, afin de continuer à soutenir la scolarisation dans le monde rural, notamment chez les filles, et de réitérer la mobilisation collective autour de l’école publique, ainsi que de mettre en lumière les bonnes pratiques pour promouvoir la scolarisation de filles.
M. Baaly a noté que cette rencontre a permis aussi de présenter les plaidoiries des élèves filles de l’école Fatima Andaloussia dans le cadre du programme de l’UNICEF relatif à l’Accompagnement des adolescents (es) et des jeunes dans leur transition de l’adolescence à l’âge adulte, notant que ce groupe d’élèves a, au cours de 8 mois, tenu 1.459 rencontres avec les parents d’élèves, à travers des activités organisées dans 8 communes, et 26 réunions avec les décideurs publics aux niveaux provincial, régional et national.
Pour sa part, la représentante adjointe de l’UNICEF au Maroc, Nassem Awl, a indiqué que cette rencontre, qui traite du droit à l’éducation de la jeune fille rurale, constitue l’occasion de s’arrêter sur les indicateurs de l’éducation en milieu rural, saluant les efforts importants consentis par le Maroc pour garantir une éducation pour tous.
“Nous travaillons, en partenariat avec les autorités locales, les parties institutionnelles, et les représentants de la société civile, pour garantir une éducation de qualité pour les enfants en milieu rural, en particulier chez les filles, et relever les défis posés”, a-t-elle enchainé, notant que cette rencontre est l’occasion d’aborder les facteurs qui entravent la scolarisation des filles dans le monde rural, notamment l’absence de transport scolaire, et d’essayer de trouver des solutions adaptées.
De son côté, Jannat Samadi, élève à l’école Fatima Andaloussia à Ksar El Kébir, a souligné que cette rencontre, qui vise à sensibiliser à l’importance de la scolarisation des filles en milieu rural, a été l’occasion pour elle et ses camarades de faire entendre leurs voix et de plaider en faveur de la promotion de la scolarisation des filles.
Le programme de coopération entre le Maroc et l’UNICEF accompagne les enfants et les adolescents pour que les filles confirment leur leadership pour le plaidoyer en faveur du droit à l’éducation et en jouissent en réalité.