Le développement d’un marché numérique et l’égalité du genre sont les principaux points de la nouvelle feuille de route qui a été adoptée par l’Alliance du Pacifique lors de son 15è Sommet présidentiel, qui s’est tenu vendredi à Santiago du Chili.
Présidée par le président chilien, Sebastián Piñera, la réunion du bloc régional a enregistré la participation en présentiel du président colombien, Iván Duque, alors que les présidents du Pérou et du Mexique, Francisco Sagasti et Manuel López Obrador, respectivement, se sont joints aux travaux par téléconférence à cause de la pandémie.
Dans une déclaration à la presse à la fin du Sommet, le président Piñera a indiqué que “nous avons réussi à concevoir des stratégies pour faire face aux défis du moment, notamment l’économie numérique et la révolution technologique ainsi que la pleine intégration des femmes, les défis du réchauffement climatique et du vieillissement de nos populations”.
Selon la Déclaration de Santiago, adoptée à l’issue du sommet, les quatre présidents se sont notamment engagés à continuer à travailler ensemble pour se remettre des effets générés par le Covid-19 et surmonter ses impacts économiques et sociaux négatifs, en protégeant la vie et la santé de leurs citoyens.
Ce sommet a été également marqué par le transfert de la présidence pro tempore du Prosur du Chili à la Colombie.
De même, les quatre présidents ont signé une déclaration pour le développement du marché numérique régional et soutenir la dynamique de la transformation numérique, affirmant leur objectif de promouvoir le commerce numérique et de prendre les mesures nécessaires pour assurer une plus grande connectivité dans la région.
A travers la “Déclaration présidentielle de l’Alliance du Pacifique sur l’égalité des sexes”, les présidents du bloc régional se sont engagés à promouvoir “l’autonomie et l’autonomisation économique des femmes”.
Ainsi, cette feuille de route vise à “progresser vers l’élimination des barrières” qui limitent la participation et l’épanouissement des femmes dans la société, “à promouvoir la participation de la main-d’œuvre et l’esprit d’entreprise”, ainsi qu'”à promouvoir l’accès des femmes aux postes de direction” et “réduire l’écart numérique entre les sexes”.
À la fin du sommet, M. Piñera a déclaré que l’objectif de l’Alliance du Pacifique “était de créer une communauté dans laquelle il y aurait libre circulation des biens, des services, des investissements et des personnes”, faisant toutefois observer qu'”il est essentiel que l’Alliance retrouve l’élan, la force, le dynamisme et la conviction qui lui ont permis d’en arriver là où elle est”.
Au cours du sommet, les présidents se sont entretenus par voie télématique avec le président de l’Équateur, Lenín Moreno, et les autorités de Singapour, des pays qui cherchent à rejoindre l’Alliance du Pacifique.
A cet égard, M. Piñera a annoncé que des progrès importants avaient été accomplis dans le processus d’inclusion de l’Équateur et de Singapour en tant qu’États associés au bloc, tandis que les négociations se poursuivent avec la Nouvelle-Zélande, l’Australie et le Canada en vue d’une adhésion au premier semestre 2021.
De son côté, le président colombien Ivan Duque a déclaré à la presse que son objectif, en tant que nouveau président pro-tempore but est “de regarder vers 2021 avec des objectifs qui consolident l’Alliance” et que “le premier d’entre eux est de réaliser l’expansion du bloc”.