Johannesburg- Les pays africains doivent déployer des efforts accrus pour relever les défis persistants liés au genre et promouvoir l’égalité des sexes dans le continent, a indiqué, mardi à Johannesburg, la vice-présidente de la Commission de l’Union africaine (UA) des droits de l’Homme et des peuples (CADHP), Janet Ramatoulie Sallah-Njie.

«Bien que de nombreux pays africains soient confrontés à des fléaux tels que les mutilations génitales féminines (MGF), le mariage des enfants, la violence basée sur le genre et le féminicide, la gravité et les contextes de ces problèmes varient considérablement», a déclaré Mme Sallah-Njie lors d’une rencontre organisée dans le cadre de la 3ème session ordinaire de la 6ème législature du Parlement panafricain (PAP), qui se tient du 24 juin au 05 juillet au siège de l’institution à Midrand, en Afrique du Sud.

Elle a ajouté que le mariage des enfants, à titre d’exemple, nécessite une attention urgente dans certains pays africains où ce phénomène prend des dimensions alarmantes, notant que l’Afrique du Sud connaît un taux très élevé de féminicides, selon les statistiques officielles.

Mettant l’accent sur la nécessité de renforcer les efforts de collaboration pour répondre à ces défis, elle a rappelé que le Parlement panafricain a mis en oeuvre plusieurs initiatives en la matière, notamment le projet de loi sur les MGF, qui a été élaboré par la Commission sur le genre et la Commission de la santé et des droits de l’Homme.

À cet égard, Mme Sallah-Njie, également rapporteuse spéciale sur les droits des femmes en Afrique, a exhorté le Parlement à utiliser son expérience dans l’élaboration de lois modèles pour intensifier les efforts en matière de protection juridique des femmes et des filles.

En outre, elle a appelé à amplifier les voix pour dénoncer les crimes et les pratiques néfastes subis par les femmes, sensibiliser l’opinion publique et amener les gouvernements à prendre des mesures urgentes contre les actes répréhensibles portant atteinte aux droits des femmes.

Cette session plénière du PAP se tient dans le cadre du 20ème anniversaire de l’institution sous le thème de l’Union africaine (UA) pour 2024: «Éduquer une Afrique adaptée au 21e siècle: construire des systèmes éducatifs résilients pour un accès accru à un apprentissage inclusif, tout au long de la vie, de qualité et pertinent en Afrique».

Le Parlement panafricain est une Assemblée consultative de l’Union africaine qui regroupe les députés des pays membres de l’Union africaine. Il a été créé en vertu de l’article 5 de l’Acte constitutif de l’UA et installé officiellement dans ses fonctions le 18 mars 2004.

Chaque État membre est représenté au sein du PAP par cinq parlementaires issus de la majorité et l’opposition, dont au moins une femme, élus ou désignés par leurs parlements ou organes législatifs nationaux.