Rabat- Le Groupe de travail thématique sur l’égalité et la parité à la Chambre des représentants a organisé, mercredi à Rabat, un atelier sous le thème “L’éducation et la formation: prérequis pour promouvoir l’égalité et la parité”.
Cette rencontre, à laquelle ont pris part les membres du groupe de travail thématique et les représentants des départements ministériels et institutions concernés par le secteur de l’éducation et de la formation, fait partie d’une série de réunions organisées par le groupe pour faire la lumière sur la réalité de l’égalité et de la parité.
Il s’agit également de débattre des axes prioritaires pour réaliser l’égalité, à savoir la famille, l’autonomisation économique des femmes, le développement humain, l’éducation et la formation, la santé et de la protection sociale, ainsi que l’autonomisation politique.
La présidente du groupe de travail thématique, Najwa Kokos, a indiqué que cette réunion offre l’occasion de se pencher sur les acquis les plus importants en matière d’éducation et de formation, les moyens de les consolider et de les développer, ainsi que sur les lacunes constatées dans certaines politiques, procédures et mesures prises dans ce domaine, avec un accent sur la création d’un environnement juste et équitable.
A cet égard, Mme Kokos a jugé cruciale la promotion de l’égalité et de la parité entre femmes et hommes dans les divers programmes et politiques liés à l’éducation et à la formation, notant que cela permettra de renforcer l’accès des femmes et des filles à l’éducation, d’améliorer leur formation et de remédier à plusieurs déséquilibres en matière d’égalité entre les deux sexes dans plusieurs domaines et secteurs.
La députée a également fait remarquer que la question de l’éducation et de la formation a toujours été décisive pour l’autonomisation des femmes, et un axe clé pour atteindre les objectifs d’égalité, changer les stéréotypes de genre et promouvoir les droits des femmes dans divers domaines, rappelant le grand intérêt accordé à ce sujet depuis l’adoption de la Constitution de 2011.
Les réformes d’envergure initiées après l’approbation de la Constitution pour promouvoir le système d’éducation et de formation et assurer un environnement favorable et durable pour la réalisation d’une éducation moderne de qualité “s’inscrivent en droite ligne de l’équité et de l’égalité des chances en tant que principaux leviers pour consacrer les valeurs et la culture des droits et de l’égalité des sexes”, a-t-elle dit.
Dans ce contexte, elle a rappelé qu’en consécration de l’importance et de la place du système d’éducation et de formation dans la réalisation du projet sociétal du Maroc, le Parlement a approuvé la loi-cadre n° 51.17 relative au système d’éducation, de formation et de recherche scientifique, soulignant qu’il s’agit d’une “étape importante dans la mise en place d’un système législatif et réglementaire fondé sur l’égalité des sexes et l’égalité des chances, tout en garantissant la qualité pour tous”.
Malgré les progrès et les réalisations importantes accomplies par le Royaume dans le domaine de l’éducation et de la formation et de la promotion du principe d’égalité des sexes, de parité et de non-discrimination, Mme Kokos a fait état “d’un nombre de déséquilibres” qui entravent l’autonomisation des femmes dans ce domaine, à la lumière des défis croissants liés notamment à l’efficacité des mesures législatives et à l’efficience des procédures suivies en la matière.
L’atelier a été marqué par la présentation d’exposés des départements gouvernementaux et institutions axés sur le thème de l’égalité et de la parité dans leurs programmes d’éducation et de formation, en soulignant les réalisations et les défis, en vue d’élaborer des recommandations et des propositions pratiques qui seront incluses dans le rapport final du Groupe.