Commune El Ouidane (préfecture de Marrakech)- Le ministère de la Solidarité, de l’Insertion Sociale et de la Famille, et l’Association « Project Soar » ont signé, jeudi à la commune rurale El Ouidane (préfecture de Marrakech), une convention de partenariat relative à la réalisation du projet “Jisr familal pour la prévention de la déperdition scolaire et du mariage des mineures”.
Paraphée par la ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Aawatif Hayar, et la présidente de l’Association “Project Soar”, Maryam Montague, en présence notamment de la représentante de l’ONU-Femmes au Maroc, Leila Rhiwi, cette convention s’inscrit dans le cadre de la stratégie du ministère “Jisr” pour une insertion sociale innovante et durable, en particulier le troisième pilier inhérent à la promotion de la famille en tant que système de valeurs et de durabilité.
Elle s’insère aussi dans le cadre de la contribution de ce Département aux efforts consentis à l’échelle nationale en vue d’atténuer les répercussions sociales du séisme du 8 septembre dernier sur les habitants des zones touchées, en particulier les filles, à travers la lutte contre la déperdition scolaire et le mariage des mineures.
Cette convention vise aussi à renforcer les capacités des filles en situation de précarité et à les accompagner dans la poursuite de leurs études afin de réduire le mariage des mineures, à élaborer un portefeuille pédagogique, former des encadrants dans le domaine de l’autonomisation des filles en situation de précarité, organiser des sessions de formation en matière d’autonomisation des filles, élaborer et mettre en œuvre un programme de prévention de la déperdition scolaire et du mariage des mineures au sein de Dour Taliba (maisons de l’étudiante) dans les zones concernées par le projet.
Ce partenariat a également pour objectifs de soutenir les familles et de renforcer leur rôle dans l’éducation sociale et le développement des capacités, à travers la présentation des conseils nécessaires et le soutien psychologique et social, outre l’accompagnement, l’orientation et la fourniture des informations (à distance ou en présentiel), liées à tous les services publics dédiés aux catégories et familles ciblées.
Le projet “Jisr familial” cible les filles en situation de précarité, âgées entre 14 et 18 ans et qui sont menacées par la déperdition scolaire et le mariage précoce, les familles des filles en situation de précarité sociale et économique, les familles en situation de conflit et l’environnement sociétal des filles en situation de précarité.
Dans une déclaration à la MAP, Mme Hayar a expliqué que cette convention traduit la conviction de son Département quant à l’importance du partenariat en tant que choix stratégique avec les associations dans la mise en œuvre des stratégies et programmes visant à lutter contre la pauvreté, la précarité et l’exclusion sociale, ainsi que la promotion des droits des femmes, de la famille, de l’enfance, des personnes en situation de handicap et des personnes âgées.
L’objectif étant d’accompagner la cadence des projets relatifs au leadership, au soutien et à l’autonomisation des filles, ainsi qu’à la stabilité de la famille et au renforcement des liens familiaux, a-t-elle relevé, notant que la signature de cette convention coïncide avec la célébration de la Journée Nationale de la Femme (10 octobre) et la Journée Internationale de la Fille (11 octobre), et intervient dans un contexte important que connaît le Royaume, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, à savoir la révision du Code de la famille.
Le projet “Jisr familial pour la prévention contre le décrochage scolaire et le mariage des mineures”, intervient en application des Hautes Orientations Royales et s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre des objectifs du programme du gouvernement, a souligné la ministre avant de conclure en saluant les efforts déployés par l’association “Project Soar” pour la promotion du leadership des filles, notamment en milieu rural.
De son côté, Mme Montague a indiqué que ce projet constitue une passerelle entre la société et la famille, et entre les filles et leurs parents, pour lutter ensemble contre le phénomène du mariage des mineures.
Avec la révision du Code de la famille, en application des Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, “nous aspirons à répondre à ces problématiques liées aux exceptions que renferme le Code de la famille en matière de mariage des mineures”, a-t-elle dit dans une déclaration similaire, soulignant la disposition de son association d’œuvrer avec le ministère de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille pour lutter ensemble contre ce phénomène.