Genève- L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié, mercredi, sa première feuille de route pour lutter contre l’hémorragie du post-partum (HPP), définie comme des saignements excessifs après l’accouchement et qui constitue la principale cause des décès postnataux.
“Bien qu’elle soit évitable et traitable, l’HPP entraîne environ 70.000 décès chaque année. Chez les survivantes, elle peut causer des handicaps et des traumatismes psychologiques qui durent des années”, a indiqué l’OMS dans un communiqué.
Le but du document est d’aider les pays à agir pour réduire les profondes disparités observées entre eux en matière de taux de survie, qui découlent elles-mêmes d’inégalités d’accès criantes aux services de santé essentiels.
D’après l’OMS, plus de 85% des décès dus à l’HPP surviennent en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud. Les facteurs de risque sont, en particulier, l’anémie, les anomalies placentaires et d’autres complications de la grossesse telles que les infections et la prééclampsie.
De nombreux facteurs de risque peuvent être maîtrisés si des soins prénatals de qualité sont en place, notamment moyennant un accès à l’échographie, et si un suivi efficace est instauré dans les heures qui suivent la naissance. Les saignements doivent être détectés dès qu’ils apparaissent, puis traités avec la plus grande rapidité, souligne l’OMS.
La feuille de route pour lutter contre l’hémorragie du post-partum entre 2023 et 2030 fixe une série d’objectifs et d’activités en matière de recherche et de normes.
La feuille de route a été élaborée à la suite de larges consultations auxquelles ont participé plus de 130 experts issus de différents domaines. Sa mise en œuvre sera pilotée par un comité directeur interdisciplinaire.
L’OMS et ses partenaires fourniront un appui technique spécialisé aux pays afin qu’ils transposent les lignes directrices mondiales en autant de politiques nationales, en commençant par les pays où la charge de mortalité maternelle est la plus élevée.