Nations Unies (New York) – Forte de huit milliards d’habitants, “la famille humaine est plus grande que jamais”, mais les dirigeants échouent dans leurs efforts pour assurer un monde pacifique et prospère pour tous, a déploré mardi le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, dans son message à l’occasion de la Journée mondiale de la population célébrée ce mardi.

“A mi-chemin de l’échéance de 2030, les Objectifs de développement durable (ODD) sont dangereusement sortis des rails”, a-t-il averti, notant que “l’égalité des sexes est dans près de 300 ans. Les progrès en matière de santé maternelle et d’accès à la planification familiale sont très lents”.

La Journée mondiale de la population est commémorée cette année sous le thème de l’égalité des sexes et le rôle plus grand donné aux femmes et aux filles.

Bien qu’elles représentent la moitié de la population de la planète, les femmes et les filles sont souvent ignorées dans les discussions sur la démographie, leurs droits étant bafoués dans les politiques en matière de population, selon l’ONU.

En conséquence, les femmes et les filles peuvent être limitées dans leur capacité à prendre des décisions concernant leur propre santé et leur vie sexuelle et reproductive, ce qui accroît leur vulnérabilité à la violence, aux pratiques néfastes et aux décès maternels évitables.

Le chef de l’ONU a souligné que la discrimination fondée sur le sexe nuit à tout le monde, tandis qu’investir dans les femmes à un impact positif pour tout le monde, toutes les communautés et tous les pays.

“Faire progresser l’égalité des sexes, améliorer la santé maternelle et donner aux femmes les moyens de faire leurs propres choix en matière de procréation sont à la fois essentiels en eux-mêmes et essentiels pour atteindre tous les objectifs de développement durable (ODD)”, a-t-il ajouté.

La Journée mondiale de la population nous rappelle qu’un avenir plus prospère, pacifique et durable peut être réalisé “si nous exploitons le potentiel de chaque être humain sur la planète”, a déclaré la Dre Natalia Kanem, Directrice exécutive de l’UNFPA.