Rome- L’écart salarial de genre en Italie oscille entre 10% et 30%, a fait savoir la Banque centrale, signalant un taux d’activité des femmes particulièrement bas par rapport à la moyenne européenne.

Le taux d’activité des femmes en Italie est au dessous de la moyenne de l’UE d’environ 13 points de pourcentage, a affirmé jeudi la vice présidente de Banka Italia, Alessandra Perrazzelli, lors d’une rencontre sur le rôle des femmes dans la croissance économique.

“Les progrès enregistrés au cours de la dernière décennie sont insuffisants”, a-t-elle commenté, notant que le taux d’activité des femmes est encore inférieur aux 60 % qui avaient été tracés comme objectif à atteindre d’ici 2010 par l’Agenda de Lisbonne et les objectifs de l’Agenda Europe 2020.

Les femmes en activité sont “pénalisées par des salaires en moyenne inférieurs de 10 % à leurs collègues masculins, avec des écarts pouvant atteindre jusqu’à 30 % en fin de carrière”, a-t-elle indiqué, notant que les chômeuses sont, de leur coté, récompensées par un système fiscal plus conçu pour favoriser les familles à revenu unique que pour encourager les femmes à avoir un emploi.

Selon la responsable, la situation s’aggrave au sud de l’Italie, où “des taux d’activité particulièrement faibles pour les deux sexes sont associés à un écart entre hommes et femmes de plus de 25 points de pourcentage”.

Dans le cadre du Plan national de résilience et de relance (PNRR), financé par Bruxelles, la Commission européenne a recommandé à l’Italie d’accorder une attention particulière aux femmes et de promouvoir leur emploi. Le plan a, ainsi, fixé comme objectif de réaliser une stratégie nationale visant à garantir l’égalité entre les femmes et les hommes au titre de la période quinquennale 2021-2026.

Pour atteindre cet objectif, Rome a financé de nombreuses initiatives visant à promouvoir l’emploi des femmes en Italie, notamment la création d’un Fonds de soutien à l’égalité salariale entre les femmes et les hommes et d’un système de certification de l’égalité des genres.

Ce système a pour but de certifier les politiques et les mesures concrètes adoptées par les employeurs pour réduire l’écart entre les sexes en ce qui concerne les opportunités de croissance dans l’entreprise, l’égalité salariale, les politiques de gestion de la diversité des sexes et la protection de la maternité.