Tanger- Le vernissage de l’exposition “La balance du temps” de l’artiste peintre, Ilham Laraki Omari, a eu lieu, vendredi soir à la Galerie d’Art Contemporain Mohamed Drissi à Tanger.

Cette exposition, qui se poursuivra jusqu’au 14 juillet, donne à voir une série d’œuvres inédites créées par cette talentueuse artiste, dont sa principale œuvre “La balance du temps”, qui est une peinture à l’huile sur toile, où est placé un système de mesure.

Étonnamment, le côté qui porte le plus petit élément où est inscrit “Un clin d’œil” pèse plus lourd que celui qui comporte plusieurs composantes comme des mois, des années, des jours et des siècles.

L’ensemble des éléments (Siècles, mois,…) sont faits avec des cubes qui rappellent les constructions, la luxuriance et le matériel, contrairement au côté opposé qui reflète la simplicité, l’essentiel, l’immatériel et le spirituel.

Dans une déclaration à la MAP et à sa chaîne de l’information en continu M24, Mme Laraki Omari a souligné qu’elle travaille surtout avec de la peinture à l’huile avec des techniques mixtes, notant qu’elle fait aussi de la sculpture sur bois et sur d’autres matériaux, ainsi que des installations interactives.

“C’est surtout dans des moments d’intense spiritualité que je suis le plus inspirée. Je contemple en tout temps et à chaque lieu la grandeur de l’unique Créateur, et chaque création divine devient un sujet d’inspiration”, a-t-elle dit.

Des sculptures, des peintures avec des mécanismes d’horloge qui tournent dans le sens inverse, des tissages et des installations interactives, et récemment l’introduction du numérique en peinture, des œuvres qui suggèrent le son du temps.

Des œuvres intrigantes, qui soulèvent une réflexion à propos du “Temps”. Ilham combine ces particules et bribes, tels des fragments d’atomes qu’elle mêle et démêle avec une empreinte qui lui reste unique, le tout est dominé par une lumière qui caractérise la touche de l’artiste depuis ses débuts il y a plus de 20 ans.

“L’œuvre d’Ilham exprime le temps organique dans ses manifestations fluctuantes et ses métamorphoses évolutives. La mémoire du futur, perçue dans sa plénitude subjective, fusionne le passé le présent et l’avenir, une durée irréductible à “la mesure du mouvement, selon l’avant et l’après” (Aristote)”, a noté le sociologue Mustapha Saha, cité dans le catalogue de l’exposition.

Souvent désignée peintre du temps, Ilham continue dans sa réflexion plastique autour du temps. Une approche qui a suscité l’intérêt d’abord des visiteurs, mais aussi des amateurs et critiques d’art.

La progression artistique de l’artiste s’est manifestée à travers différentes phases, passant des techniques du réalisme et du figuratif pur à une période semi-figurative, pour finalement aboutir à une exploration de l’abstrait, notamment à travers sa série de peintures à l’huile sur toile intitulée “Incandescence”, qui a été remarquée et sélectionnée pour le Salon d’automne de Paris en 2013.