Salé – Une rencontre axée sur la promotion du concept de la “masculinité positive” et la sensibilisation aux pratiques respectueuses de l’égalité des genres a été organisée, mercredi à Salé, à l’initiative du ministère de la la Solidarité, de l’Inclusion sociale et de la Famille.
Initiée en partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), cette rencontré a été l’occasion de présenter des capsules vidéo sur la “masculinité positive”, d’insister sur l’importance d’éveiller la conscience de la société sur ce concept et de promouvoir la culture de l’égalité homme-femme.
S’exprimant à cette occasion, la ministre de la Solidarité, de l’Inclusion sociale et de la Famille, Aawatif Hayar a souligné que cet évènement se tient dans le prolongement des efforts de son département visant à favoriser la conscience sociétale autour du concept de la masculinité positive et à changer sa perception de la relation homme-femme en capitalisant sur le volet culturel pour ancrer une image positive auprès des hommes et des garçons sur la question.
Pour la ministre, le choix du thème de la masculinité positive s’inscrit dans une logique inclusive pour faire de la lutte contre le phénomène de la violence faite aux femmes une question de tous, hommes et femmes, relevant que cette rencontre vise à encourager les hommes pour s’impliquer d’avantage dans les efforts de lutte contre ce phénomène, promouvoir la masculinité positive chez eux et sensibiliser la société sur l’importance de se mobiliser contre toutes formes de violence à l’égard des femmes.
La société marocaine supporte un coût économique et social élevé à cause du phénomène de la violence faite aux femmes et filles, de la discrimination et la marginalisation, d’où l’impératif d’une mobilisation de tous les acteurs concernés et de l’ensemble des composantes de la société pour lutter contre ce fléau et promouvoir l’égalité des genres, a poursuivi Mme Hayar, notant que l’appropriation des droits des femmes et l’amélioration de leur situation demeurent une priorité des politiques publiques et une condition sine qua non pour la réalisation du développement.
Dans ce sens, la ministre a rappelé les Hautes directives de SM le Roi Mohammed VI, contenues dans le discours royal à l’occasion du 46ème Anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple dans lequel le Souverain a souligné : “comment espérer atteindre le progrès et la prospérité alors que les femmes, qui constituent la moitié de la société, voient leurs intérêts bafoués, sans tenir compte des droits par lesquels notre sainte religion les a mises sur un pied d’égalité avec les hommes, des droits qui correspondent à leur noble mission, leur rendant justice contre toute iniquité ou violence dont elles pourraient être victimes, alors même qu’elles ont atteint un niveau qui leur permet de rivaliser avec les hommes, que ce soit dans le domaine de la science ou de l’emploi?”.
Même son de cloche chez le secrétaire général du département de la jeunesse, Mustapha Messaoudi, qui a passé en revue les efforts colossaux engagés par le Maroc, sous la conduite éclairée de SM le Roi, en matière de la promotion des conditions de la femme et sa protection contre toutes les formes de violence et d’inégalité, notamment après la constitutionnalisation du principe d’égalité homme-femme.
Intervenant au nom du ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, le responsable a indiqué que le département de la jeunesse contribue aux différentes initiatives lancées par le réseau de concertation interministériel de l’égalité des sexes, en initiant une panoplie de mesures visant à renforcer les programmes sociaux et culturels au profit des filles et des femmes, à soutenir leur intégration professionnelle et sociale, à promouvoir le respect de l’approche genre dans les programmes socio-culturels et dans toutes les activités destinées aux jeunes.
De même, a-t-il ajouté, le département de la jeunesse a créé 60 cellules décentralisées de prise en charge des femmes victimes de la violence dans les différentes régions du Royaume ainsi que 120 unités d’écoute des femmes victimes de violence.
Le représentant résident de l’UNFPA au Maroc, Luis Mora, s’est, de son coté, félicité de l’attention particulière accordée par le Maroc à la question de la prévention des violences faites aux femmes, relevant le choix judicieux de la thématique de la “masculinité positive”, la violence à l’égard des femmes et des filles étant un phénomène répandu et socialement toléré de par le monde.
Cette réalité, selon le responsable onusien, implique la participation des hommes et des garçons aux campagnes de sensibilisation à ce phénomène et à la promotion de leurs droits et de l’égalité entre les sexes, d’où le rôle influent des acteurs culturels et médiatiques, affirmant l’engagement du Fonds à continuer d’apporter son soutien au Maroc dans toutes ses initiatives visant à promouvoir les droits des femmes.
Pour sa part, le représentant du Conseil national des droits de l’Homme a affirmé que le Maroc a réalisé des avancées considérables sur la voie de la promotion des droits des femmes, signalant que la réforme législative demeure insuffisante dans ce domaine. Le conseil, a-t-il dit, plaide en faveur de l’adoption de politiques publiques concrètes et la sensibilisation des différentes composantes de la société sur l’importance du volet socio-culturel pour changer la mentalité et promouvoir la “masculinité positive”.
La prévention de la violence faite aux femmes et filles constitue une priorité nationale grâce aux hautes orientations royales visant à promouvoir la situation de la femme dans les différents domaines, a-t-il ajouté.
Cette rencontre, à laquelle ont pris part des responsables publics, des représentants d’organisations internationales et des acteurs associatifs et artistiques, a été marquée par la remise d’attestations de remerciements aux participants aux capsules vidéos ainsi qu’aux personnalités qui ont contribué à la réussite de la 20ème campagne de lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles.
